Les agriculteurs flamands recevront des primes européennes anticipées et majorées
Cet automne, les agriculteurs flamands pourront obtenir plus tôt que prévu une partie des aides européennes auxquelles ils peuvent prétendre en raison de la sécheresse qui touche actuellement l'Europe. C’est ce qu’a annoncé ce mardi le département de l'Agriculture et de la Pêche de l'administration flamande. Les agriculteurs sont également autorisés à utiliser leurs terres en jachère pour cultiver des plantes fourragères pour le bétail.
Le principe de tels versements anticipés, permettant de couvrir les frais engendrés par la sécheresse - qui contraint notamment les éleveurs à puiser dans leurs réserves de fourrage -, a été approuvé la semaine dernière par la Commission européenne.
Jusqu'à 70% des aides directes (au lieu de 50%) et 85% des paiements au titre du développement rural pourront être obtenus dès la mi-octobre par les producteurs flamands, qui auraient en théorie dû attendre jusqu'en décembre pour recevoir ces fonds.
Le gouvernement flamand fera un "usage maximal" de ces mesures européennes, a assuré mardi le département de l'Agriculture et de la Pêche dans son communiqué. "Nous supposons que de nombreux éleveurs connaitront des coûts supplémentaires du fait de la sécheresse car il devront acheter davantage de fourrage", a expliqué le porte-parole du département, Bart Merckaert.
Ils recevront davantage d'argent et plus tôt
Les agriculteurs seront en outre autorisés - mais une seule fois - à déroger aux règles européennes sur l'ensemencement des cultures fourragères telles que les graminées. Ils pourront ainsi utiliser leurs terres en jachère pour la production d'aliments pour animaux.
La ministre flamande de l’Agriculture, Joke Schauvliege (CD&V), avait déjà annoncé fin juillet qu’elle lancerait la procédure officielle pour que la longue période de sécheresse soit reconnue comme calamité agricole. Mais pour ce faire, elle doit attendre que la période de sécheresse soit définitivement passée et que l’Institut royal météorologique constate qu’il s’est bien agi d’une période exceptionnellement sèche.