De Lijn cherche près de 500 nouveaux chauffeurs : mission impossible ?

La société régionale flamande de transports en commun est à la recherche, pour cette année encore, de près de 500 nouveaux chauffeurs pour ses bus et trams. C’est avant tout en Brabant flamand, et plus précisément en périphérie bruxelloise, qu’elle éprouve des difficultés à remplir les postes vacants. En cause, la concurrence, indique Astrid Hulhoven : "La STIB cherche aussi en permanence des candidats. Et l’aéroport de Zaventem est également en demande de chauffeurs professionnels. Ils pêchent dans le même étang que nous".

Pas facile pour De Lijn de trouver de nouveaux chauffeurs de bus et de trams, si l’on en croit un article publié ce vendredi par le quotidien De Standaard sur base de chiffres que le député flamand Orry Van de Wauwer (CD&V) a obtenu auprès du ministre régional de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA). Ces chiffres indiquent en effet qu’un tiers des postes vacants n’ont pu être remplis l’an dernier.

Et cette année à nouveau, De Lijn peine à trouver des chauffeurs dont elle a pourtant absolument besoin, confirme Astrid Hulhoven de la société. Elle estime que De Lijn aura besoin en 2019 de quelque 573 nouveaux chauffeurs. Une centaine a entretemps déjà été trouvée : 60 d’entre eux sont déjà au travail et 41 autres ont signé un contrat pour prendre place cette année encore au volant d’un bus.

Profession en pénurie

Il reste donc encore 472 postes vacants à pourvoir. "Nous espérons trouver encore tous ces chauffeurs", confie Astrid Hulhoven. "Mais ce ne sera pas aisé. Pour la simple raison que le métier de chauffeur professionnel est devenu une profession en pénurie, pour laquelle on trouve donc peu de candidats".

C’est avant tout dans le Brabant flamand qu’il est difficile de trouver des nouveaux chauffeurs. Une cinquantaine de places y restent résolument vacantes. "C’est dû à la concurrence", précise Hulhoven. "A Bruxelles, la STIB cherche aussi toujours des candidats, et l’aéroport de Zaventem est aussi demandeur de chauffeurs professionnels. Ils pêchent dans le même étang que nous".

A cela vient s’ajouter un problème linguistique à Bruxelles et en périphérie. Les chauffeurs qui travaillent pour De Lijn doivent maîtriser le néerlandais. Et ils ne sont pas tellement nombreux dans ce cas dans la région. "Nous avons souvent des candidats valables mais qui ne parlent pas suffisamment le néerlandais", regrette Hulhoven.

Indépendamment de cela, il n’est pas facile de trouver des chauffeurs parce qu’il s’agit d’une profession lourde. Les longues heures de travail, l’horaire irrégulier et la pression de travail expliquent aussi en partie la pénurie de candidats.  

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