En Flandre, 25 vétérinaires contrôleront le bien-être animal dans les abattoirs
Le gouvernement flamand a dégagé 3 millions d'euros pour la création d'une équipe mobile de contrôle des abattoirs, a annoncé ce vendredi le ministre régional en charge du Bien-être animal, Ben Weyts (N-VA), sur les ondes de la VRT. Les 25 vétérinaires qui constitueront cette équipe vérifieront que les abattoirs de Flandre travaillent dans le respect du bien-être animal.
Depuis des années, les organisations de défense du bien-être animal - comme notamment Gaia ou Animal Rights - diffusent des images ou vidéos de situations inacceptables dans certains abattoirs de Flandre, prises à l’aide de caméras cachées. Elles ont ainsi dénoncé récemment la situation dans un abattoir à Hasselt, où les animaux recevaient des chocs électriques à des endroits sensibles, mais aussi celle à l’abattoir de Tielt, qui a dû comparaître en novembre en justice pour d’éventuelles pratiques inadmissibles.
Le ministre flamand Ben Weyts a également fait fermer un abattoir à Izegem, après que des images aient montré comment des animaux étaient abattus sans étourdissement préalable. Ces différents incidents ont créé des tensions entre les gouvernements fédéral - et notamment le ministre fédéral à l’Agriculture, Denis Ducarme - et flamand et soulevé la question du contrôle des abattoirs.
A l'heure actuelle, ces entreprises sont contrôlées par des inspecteurs vétérinaires de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaine alimentaire (AFSCA), qui se concentrent essentiellement sur la qualité de la viande, a expliqué Ben Weyts. Ils n’ont souvent pas le temps de vérifier que le bien-être des animaux est également respecté. C’est la raison pour laquelle une équipe mobile de contrôleurs sera chargée de vérifier exclusivement le respect du bien-être des animaux.
"Le système de contrôle le plus étanche d’Europe"
Cette équipe sera composée de 25 personnes qui pourront, dès le début de l'an prochain au plus tard, mener des contrôles inopinés 24 heures sur 24 dans les 70 abattoirs du nord du pays. Les contrôleurs devraient encore être recrutés d’ici la fin de 2019.
D’après Ben Weyts (photo), ce système devra permettre de resserrer les mailles du filet. "Nous devrions ainsi posséder le système de contrôle le plus étanche qui existe à l’heure actuelle en Europe", annonce le ministre. "De la viande provenant de Flandre doit devenir synonyme d’animaux abattus avec un respect maximum du bien-être animal", concluait Ben Weys dans l’émission "De ochtend" (Radio 1).