Déjà neuf dossiers résolus grâce à la base de données ADN des personnes disparues

La base de données ADN de personnes disparues, lancée le 1er juillet 2018, se révèle un grand succès, indique l'Institut National de Criminalistique et de Criminologie (INCC) du service public fédéral Justice. Elle a en effet permis une identification dans neuf dossiers en un peu plus d’un an.

Depuis 2007, des traces d’ADN sont relevées dans tous les cas de disparition. Du matériel de cas plus anciens peut aussi être ajouté à la base de données sur accord du parquet. Septante-huit profils ADN ont été introduits dans le système en un an. Il s’agit de 27 profils établis sur une dépouille inconnue, 25 profils de personnes disparues et 26 profils d’un membre de la famille d’un disparu.

L'objectif est de dépasser la barre des 300 profils d'ici cinq ans. Les neuf identifications effectuées jusqu'à présent constituent un "succès plus important qu'escompté, au vu du faible nombre de profils actuellement recensés", souligne Bieke Vanhooydonck de l'INCC. "Dans d'autres bases de données, il y en a plusieurs centaines de milliers."

Les neuf dossiers élucidés concernaient 6 dépouilles d’inconnus, sur lesquelles un nom a enfin pu être mis, et 3 profils de personnes disparues qui ont pu être mis en relation avec des corps retrouvés hors de la Belgique.

Une disparition vieille de 17 ans élucidée

L’un des mystères qui a pu être élucidé grâce à la base de données ADN est celui de la Néerlandaise Corrie van der Valk (photo). Elle disparaissait le 7 janvier 2001, après avoir encore bu une tasse de café avec son mari. Depuis lors, on avait perdu toute trace. Jusqu’à ce que son corps soit identifié en novembre 2018 grâce à la base de données.

Pendant toutes ces années, Corrie van der Valk reposait de façon anonyme dans le cimetière du petit village de Bois-de-Villers, dans la province de Namur. Elle était décédée le jour de sa disparition, fauchée par un train en Wallonie. Personne dans le village ne savait qui était l’inconnue et ce qu’elle faisait à cet endroit, avant qu’une relation ne soit établie entre le corps et Corrie van der Valk.

Le meurtre de la Vietnamienne Nguyen Thi Xuan a également pu être élucidé grâce à la base de données ADN. La nuit de la Saint-Sylvestre 2016, son corps calciné avait été retrouvé à Geluwe, en Flandre occidentale.

Pendant près de deux ans, la police ne parvenait pas à trouver qui était la victime. Jusqu’à ce que sa famille prenne contact avec la Belgique et que l'Institut National de Criminalistique et de Criminologie puisse identifier la dépouille.

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