Formation fédérale: les écologistes flamands poussés vers la sortie? Groen dit rester disponible
Alors qu’en coulisse, certaines informations, dont la rédaction de VRT NWS a eu écho, suggèrent que Groen ne serait plus en lice pour composer la prochaine coalition fédérale, la présidente des écologistes flamands, Meyrem Almaci, a assuré que son parti restait à disposition des informateurs royaux.
Les informateurs royaux, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (SP.A), ont réuni durant trois heures mercredi soir les chefs de file de sept partis jusqu'à présent en lice pour la formation d'un gouvernement fédéral - N-VA, PS, MR, CD&V, Open VLD, SP.A et Groen.
A la sortie de la réunion, les partis ont eu la possibilité de commenter la note que les deux informateurs devront présenter au roi les 9 septembre prochain, et qui fera office de note de conclusion à leur mission. Mais d’après le journaliste politique de la VRT Johny Vansevenant, peu d’entre eux ont laissé entrevoir leurs cartes. La raison : "il y a actuellement trop de partis autour de la table. Côté flamand, ils sont encore cinq, alors que seuls trois sont en fait nécessaires", explique-t-il.
Selon les informations du journaliste, personne ne demande à ce que Groen soit encore en lice. La N-VA et les informateurs auraient en effet demandé aux écologistes flamands si leur participation à un gouvernement était associée à la présence de leurs partenaires francophones. Groen aurait alors répondu qu’ils n’entreraient pas dans une majorité sans Ecolo, qui a récemment décliné toute discussion avec les nationalistes flamands.
Réaction sur Twitter
Peu avant minuit, la présidente de Groen, Meyrem Almaci, a réagi sur Twitter: "Groen est constructif dans les négociations et le reste. Nous sommes et restons disponibles pour continuer à travailler avec les informateurs", a-t-elle fait savoir.
En cas d’échec d’un rapprochement entre la N-VA et le PS, une majorité vert-violet incluant le CD&V serait l’une des seules alternatives. La participation de Groen serait dès lors nécessaires. D’après Johny Vansevenant, le "bodylanguage" des présidents Bart De Wever (N-VA) et Elio Di Rupo (PS) à la sortie de la réunion était plutôt polsitif mais le fossé demeure profond entre les deux partis.
Selon Groen, la balle est désormais dans le camp des informateurs, qui doivent choisir "quels partis entameront une première tentative de formation". Dans un communiqué, les écologistes flamands réclament - quelle que soit la coalition qui verra le jour - la mise sur pied rapide d'un gouvernement qu'exige la présentation de la situation budgétaire faite mercredi soir par les informateurs.