Chaque semaine 232 locataires risquent d’être expulsés de leur logement en Flandre
En 2018 en Flandre, environ 12.070 locataires risquaient d'être expulsés de leur logement, souvent suite au non-paiement du loyer. Cela fait 232 par semaine. Ce nombre reste très élevé ces dernières années. C'est ce que montre une enquête de l'Association des villes et communes flamandes (VVSG).
Il y a en Flandre un nombre élevé de "locataires à problèmes" sur le marché de la location. En cause : un manque de logements locatifs à un prix abordables et de qualité, ce qui met un grand nombre de locataires dans des difficultés.
Souvent, les choses s’aggravent avec le temps. L 'Association des villes et communes flamandes demande au prochain gouvernement de faire quelque chose à ce sujet, afin de créer un meilleur "climat locatif".
"Les chiffres sont stables ces dernières années, mais restent dramatiquement élevés. Tous les gouvernements ont fait des efforts, mais nous sommes toujours incapables de briser cette spirale. Cela ne devrait pas devenir la nouvelle norme ", déclare Wim Dries, le président de la VVSG.
La VVSG demande maintenant aux futurs gouvernements, en collaboration avec les autorités locales, d'assurer une approche globale du problème. Cela devrait conduire à des logements plus abordables et de meilleure qualité pour les personnes à faible revenu et pour celles qui se situent juste au-dessus du seuil de pauvreté. Et cela devrait également réduire le nombre d'expulsions.
"C'est grave. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de personnes isolées, mais aussi de familles avec enfants. D'une part, nous voulons faire quelque chose pour lutter contre la pauvreté des enfants, mais nous constatons dans le même temps qu’il y a beaucoup d'enfants qui n’ont même pas un toit au-dessus de leur tête. Nous nous adressons donc aux politiques et aux prochains gouvernements et aux élus locaux. C'est à eux de se mettre vraiment au travail ", affirme Nathalie Debast du VVSG.
Et que pourrait-on faire concrètement ? "Toute une série de mesures. Des allocations de chômage plus élevées. Et puis il faudrait certainement y avoir plus de logements sociaux".
"Sur le marché de la location privée, la qualité est médiocre, surtout dans le segment des personnes à faible revenu. C'est là aussi qu'il faudrait agir. Les communes et les CPAS doivent être en mesure de faire de la prévention, ils doivent être capables de faire de la médiation à temps avec les familles en difficulté afin d'éviter le pire."
Le problème des expulsions existe depuis longtemps mais se pose-t-il partout ? "Nous savons que la pauvreté est principalement un problème urbain, mais les personnes qui risquent d'être expulsées de chez elles, cela arrive dans toutes les communes ", ajoute Nathalie Debast.