Le tourisme flamand pas favorable aux mastodontes de croisière

La Flandre n’a pas besoin de plus de tourisme, mais d’un tourisme de qualité. C’est en tous cas ce qu’estime l’administrateur général de Toerisme Vlaanderen, Peter De Wilde. A ses yeux, les navires de croisière qui amarrent dans les grandes villes flamandes n’ont que peu de valeur ajoutée pour la région. 

L’avenir du tourisme est au cœur d’un congrès qui se tient aujourd’hui et demain à Bruges. Si la Flandre n’en est pas encore au même stade que Londres ou Amsterdam, l’objectif serait d’éviter de se faire submerger par un tourisme de masse. "La Flandre doit rester un endroit agréable, où le tourisme est un moyen de créer de la valeur ajoutée", estime Peter De Wilde.

"Nous allons avoir toujours plus de touristes dans des prochaines années. Il nous faut dès lors bien surveiller l’équilibre entre les visiteurs, les habitants et les entreprises", explique-t-il au micro de Radio 1 (VRT).

Paquebots chinois

Dans cette optique, Toerisme Vlaanderen ne voit que peu d’intérêt dans les grands navires de croisière. "Il faut faire la différence entre les croisières en mer et celles sur les rivières. En ce qui me concerne, le modèle économique des croisières maritimes est particulièrement extractif", indique Peter De Wilde. "Si les touristes à bord ne dorment pas dans la ville où ne visitent pas la région, cela n’a pas de valeur ajoutée", explique-t-il. "Les passagers des croisières de rivière qui font un tour en vélo, rencontrent les habitants locaux et se rendent au passage à une expo ou à un café apportent, eux, une vraie valeur ajoutée". 

"Nous devons faire en sorte de miser sur les bonnes choses. Les gigantesques navires qui sont actuellement construits en Chine provoquent  un déséquilibre total. Nous ne voulons absolument pas arriver à cela", conclut-il.  

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