Les agriculteurs pourront s’assurer contre les conséquences du changement climatique

Dès l’an prochain, cinq compagnies d’assurance proposeront une large couverture contre la météo aux agriculteurs. Elles viennent d’obtenir pour cela une reconnaissance du gouvernement flamand. Ces assureurs devront protéger les agriculteurs contre les conséquences de la sécheresse, des tempêtes et des inondations. Ils reprendront ainsi progressivement le rôle du Fonds flamand d’aide aux zones sinistrées, qui est voué à disparaître en 2025.

La sécheresse, les intempéries et les inondations sont des phénomènes météorologiques qui se produisent de plus en plus souvent, en raison du réchauffement climatique. Jusqu’à présent, les agriculteurs pouvaient se tourner vers le Fonds flamand des calamités lorsqu’ils avaient subi des dégâts matériels à la suite de ces phénomènes naturels.

Mais comme ces phénomènes se produisent de façon croissante, ils ne seront plus considérés comme catastrophe naturelle à partir de 2025, mais comme simples phénomènes météorologiques. Le Fonds des calamités n’interviendra donc plus dans ces cas.

Cinq assureurs reconnus

Les agriculteurs pourront alors faire appel, dès l’an prochain, à plusieurs assureurs afin d’obtenir une couverture large pour ce type de dégâts. Le département Agriculture et Pêche du gouvernement flamand a reconnu officiellement les cinq assureurs suivants : KBC Assurances, MS Amlin, NV Hagelunie, Agriver/BFAO et Verenigte Hagel.

Les agriculteurs qui souscriront une assurance avec l’une de ces cinq compagnies pourront se faire rembourser pendant les premières années (jusqu’en 2026) jusqu’à 65% de la prime, via des subsides du gouvernement flamand. Pour pouvoir temporairement encore faire appel au Fonds des calamités flamand, ces agriculteurs devront avoir fait assurer au moins 25% de leur terre agricole.

Le Fonds flamand des calamités disparaîtra en 2025. Les agriculteurs devront alors se tourner exclusivement vers les assurances météo à couverture large.

"Ne pas supprimer totalement le Fonds des calamités"

Le syndicat des agriculteurs Boerenbond affirme comprendre la situation changeante. "Les fermiers sont les premiers à remarquer que le climat change et que les phénomènes météorologiques qui étaient rares par le passé deviennent de plus en plus fréquents, voire annuels", indique la porte-parole Vanessa Saenen. "Il est donc normal que le Fonds des calamités ne puisse continuer à indemniser tous les agriculteurs".

Saenen espère cependant que le Fonds flamand ne disparaîtra pas complètement. "Dans le cas d’un tremblement de terre ou de conditions météo extrêmes - comme les cyclones ou les inondations qui mettent la moitié de la Flandre sous eau -, il est important que nos membres puissent encore faire appel au Fonds des calamités. Il serait donc bon que ce dernier soit conservé, sous une forme ou une autre", concluait Vanessa Saenen.

Kurt Desplenter

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