Décès de Jacques Chirac : Charles Michel salue un "homme de courage qui a marqué l’histoire"
Le Premier ministre Charles Michel (MR) a salué jeudi par communiqué la mémoire de Jacques Chirac, un homme de "courage" qui a "marqué l'histoire politique de ces dernières décennies". Par ailleurs, deux anciens ministres qui ont connu l'ancien président français lorsqu'il était au pouvoir, Louis Michel et André Flahaut, ont salué jeudi sa mémoire.
Charles Michel a "le souvenir d'un homme extrêmement chaleureux, intelligent et enthousiaste". "Tout en étant amateur de bons mots, il avait une réelle préoccupation concernant le développement du continent africain et les questions environnementales."
Pour le Premier ministre, "la France et l'Europe perdent une figure majeure qui aura marqué l'histoire politique de ces dernières décennies". "Je retiens de Jacques Chirac le courage d'avoir reconnu la responsabilité de l'État français dans la déportation des Juifs au cours de l'occupation de la France par l'Allemagne nazie. Sa défense du 'oui' dans le référendum de 2005 sur la Constitution européenne témoigne aussi d'un engagement prononce en faveur d'une Europe plus solide."
"L'Histoire nous a donné raison sur la guerre en Irak" (Louis Michel)
Deux anciens ministres belges qui ont connu l'ancien président français Jacques Chirac lorsqu'il était au pouvoir, Louis Michel (le père du Premier ministre) et André Flahaut (PS), ont salué jeudi sa mémoire en se remémorant leur opposition commune à l'invasion de l'Irak de Saddam Hussein en 2003.
Louis Michel (MR), qui s'est dit très "très ému" à l'annonce du décès de l'ancien chef de l'Etat français, a affirmé à l'agence Belga qu'il avait toujours été frappé par sa "grande humanité" et sa "très grande culture", en évoquant ses connaissances en matière d'arts primaires et asiatiques.
"Nous avons été très proches au moment de la guerre en Irak" voulue par le président américain George Bush (père), une intervention sans mandat du Conseil de sécurité de l'ONU à laquelle l'Allemagne, la France et la Belgique s'étaient fermement opposées, au prix d'une grave crise dans leurs relations avec Washington.
"L'Histoire nous a donné raison", a ajouté l'ancien président du MR, ministre des Affaires étrangères (1999-2004) puis commissaire européen et eurodéputé, en faisant allusion à l'absence - avérée par la suite - d'armes de destruction massive en Irak, contrairement à ce prétendait l'administration Bush.
"J'ai une pensée pour ce président qui a osé s'opposer, au nom de la France, à l'intervention en Irak", a pour sa part déclaré l'ex-ministre de la Défense de 1999 à 2008, André Flahaut