Jeff Hoeyberghs : "On ne peut pas traiter une femme sur un pied d'égalité sans devenir son esclave"

L’Institut pour l'Egalité des Femmes et des Hommes a reçu, depuis hier, plus de 500 plaintes contre Jeff Hoeyberghs. Le chirurgien plasticien a fait plusieurs déclarations sexistes, la semaine dernière au cours d'une conférence à l’université de Gand. Deux parlementaires du SP.A. ont également déposé plainte. "Nous, citoyens et citoyennes, ne devons jamais laisser passer ce genre de propos."

Le chirurgien Jeff Hoeyberghs était l’invité de l’association étudiante conservatrice KVHV (Katholiek Vlaams Hoogstudentenverbond) de l’université de Gand, la semaine dernière.

Au cours de cette conférence, il a lancé une série de remarques sexistes. Il a ainsi déclaré : "Les femmes veulent avoir les privilèges de la protection masculine et de l'argent. Mais ne veulent plus ouvrir les jambes" et "On ne peut pas traiter une femme sur un pied d'égalité sans devenir son esclave".

Des extraits de la conférence circulent désormais sur internet et ont rapidement provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. L’université de Gand a déclaré qu’elle se dissociait des déclarations sexistes. Certains élèves sont également indignés. Depuis lors, l’Institut pour l'Egalité des Femmes et des Hommes a reçu plus de 500 plaintes contre Hoeyberghs. Selon l’Institut, ce nombre élevé de plaintes "démontre de manière convaincante la plus grande sensibilité au discours sexiste". L’Institut va à présent examiner si ces déclarations contreviennent à la Loi sur l'égalité entre les sexes et le sexisme.

Deux députées du SP.A, Hannelore Goeman et Katia Segers, ont également déposé plainte auprès de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. "Nous ne devons pas tolérer de tels propos sexistes, dégradants -, arriérés -, ni en tant que femme, ni en tant qu'homme ", dit Katia Segers sur Twitter.
Dans la plainte, Segers et Goeman affirment que Hoeyberghs a fait "des déclarations vulgaires sur les femmes à la suite" durant la conférence. Elles parlent d'"une série de déclarations sexistes" et de "formes de haine enragée à l'égard des femmes qui sont non seulement répugnantes, mais aussi, à notre avis, punissables".

La ministre fédérale de l'Egalité des chances Nathalie Muylle (CD&V), le ministre flamand de l'Egalité des chances Bart Somers (Open VLD) et d'autres hommes et femmes politiques ont réagi avec indignation aux déclarations de Jeff Hoeyberghs.

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