Deux sœurs rapatriées vont en appel contre leur condamnation pour activités terroristes
Rachma et Fatima Benmezian, les deux sœurs anversoises rapatriées de Turquie en Belgique fin novembre, ont décidé de faire appel contre leur condamnation par défaut pour participation aux activités du groupe terroriste État islamique (EI), annoncent ce vendredi leurs avocats. Elles avaient écopé de cinq ans de prison. Les deux femmes âgées de 31 et 24 ans ont été incarcérées à leur retour en Belgique.
Alors qu'elles se trouvaient en Syrie, les deux femmes ont été condamnées par défaut dans des dossiers distincts pour avoir participé aux activités d'un groupe terroriste. "Elles ont écopé de la peine maximale sans pouvoir apporter une contradiction", soulignent maîtres Abderrahim Lahlali (photo) et Mohamed Ozdemir.
"Leur histoire n'a été racontée que par des tiers, elles veulent maintenant avoir la possibilité d'expliquer leur propre parcours, notamment sur leur départ et leur retour en Belgique. Bien qu'elles soient encore dans un état traumatique et qu'elles hésitent à participer à un procès public très médiatisé, elles veulent toujours donner leur version des faits."
Selon les avocats, contester la condamnation ne signifie pas impunité. Ils ne précisent pas si les deux femmes plaideront coupables. "En attendant le procès, nous pourrions demander leur libération conditionnelle, mais nous ne le ferons pas", précisent-ils.
Fatima Benmezian est incarcérée à la prison d'Anvers depuis son retour en Belgique, tandis que sa sœur Rahma se trouve à l'infirmerie de la prison de Bruges et n'a pas encore été entendue par la police. D'après leurs avocats, les deux femmes présentent des signes de maltraitances subies dans les camps de prisonniers où elles ont séjourné.