Fraude dans le transport et la construction: perquisitions en Flandre orientale

Plusieurs perquisitions ont été menées récemment par la police judiciaire fédérale (PJF) de Flandre orientale sur les sites d'entreprises actives dans le secteur du transport et de la construction. Ces interventions ont eu lieu dans le cadre d'une enquête internationale sur la fraude sociale. Les entreprises ciblées sont suspectées d'avoir créé des sociétés factices à l'étranger afin d'engager de la main-d'œuvre bon marché en Belgique, indiquait jeudi soir la police fédérale.

Une première perquisition a eu lieu au siège d'une entreprise de transport à Tamise. Des chauffeurs ont également été contrôlés : 63 d’entre eux ont été entendus. D'après les premières constatations, les conditions de travail et de séjour des routiers étaient déplorables.

La société de Tamise disposait d'une filiale en Bulgarie où les camions étaient enregistrés. Des chauffeurs roumains et bulgares y étaient engagés sous des critères sociaux en vigueur en Bulgarie. "Il y a des indices établissant que cette société bulgare était factice et que toute l'activité était en réalité gérée depuis Tamise", commente la PJF.

Une autre enquête visait une entreprise d'Evergem, active dans la construction. La firme travaillait avec des employés hongrois. "Ici aussi, il est question de travailleurs hongrois détachés qui étaient en réalité entièrement pilotés depuis la Belgique. Des actions simultanées ont eu lieu en Hongrie et en Belgique, mardi dernier. Six perquisitions ont été effectuées dans notre pays, à Evergem, Deinze, Mol et Herzele.

Une somme de 11.000 euros et la comptabilité ont été saisies. Plusieurs personnes ont été entendues. Dans le même temps, trois perquisitions ont été effectuées en Hongrie. Une dizaine de sociétés étaient référencées à la même adresse, qui sur place s'est révélée être une habitation commune.

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