Le gouvernement flamand ne réclame pas de pouvoirs spéciaux
Le gouvernement flamand ne souhaite pas (encore) disposer de pouvoirs spéciaux - pas plus que son homologue germanophone, mais contrairement au fédéral et aux exécutifs wallon, francophone et bruxellois - tant que le parlement est en mesure de se réunir. C’est ce qu’a indiqué ce mardi le cabinet du ministre-président flamand Jan Jambon (photo, au centre).
De tels pouvoirs spéciaux ont été demandés au niveau fédéral par la nouvelle équipe de la Première ministre Sophie Wilmès, ainsi que par les gouvernements wallon, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région bruxelloise, pour combattre de manière adéquate la pandémie du coronavirus qui a déjà fait au moins dix morts en Belgique.
Le gouvernement flamand ne compte pas, dans l'état actuel des choses, formuler une telle demande "afin de respecter pleinement la démocratie", a indiqué l'entourage de Jan Jambon (N-VA).
Il présentera toutefois mercredi en urgence au parlement flamand un projet de décret qui doit permettre à son équipe de prendre rapidement des décisions dans divers domaines. Ce texte prévoit ainsi de dispenser de permis environnemental les projets temporaires d'infrastructures de santé.
La Flandre ouvre la voie à des hôpitaux temporaires
Le gouvernement flamand avait déjà adopté vendredi un décret d'urgence ouvrant la voie à la mise en place d'infrastructures de santé temporaires. "Nous pourrons fournir des capacités supplémentaires dans les hôpitaux, les établissements de santé et les instituts de recherche en un rien de temps", assuré la ministre de l'Environnement, Zuhal Demir (photo, au centre).
"Avec ce décret, nous sommes prêts à mettre en place rapidement des structures pour offrir des capacités supplémentaires", a indiqué la ministre Demir. Concrètement, pendant toute la durée de l'épidémie de coronavirus (Covid-19), les infrastructures de santé supplémentaires seront exemptées de l'obligation de demander un permis environnemental. Le Parlement flamand doit encore approuver ce décret mercredi.
Par ailleurs, 5 millions d'euros supplémentaires seront débloqués pour atténuer l'impact de la crise sur les secteurs de la jeunesse et le tourisme, avajt ajouté Zuhal Demir. Ainsi, l'agence Visit Flanders ne percevra pas de redevance des auberges de jeunesse. Cette mesure coûte un million d'euros.
"Après la crise, nous mettrons des moyens pour attirer à nouveau les touristes avec des campagnes promotionnelles", a ajouté Zuhal Demir, également en charge du Tourisme. La ministre souhaite aussi convaincre le fédéral de renouveler automatiquement les visas des visiteurs étrangers qui ont reporté leur voyage.