Wouter Beke présente un plan d’urgence pour les maisons de repos

Sévèrement critiqué au Parlement flamand ce mercredi après-midi - l’opposition lui reprochant de n’avoir pas organisé suffisamment rapidement un soutien orchestré aux maisons de repos et de soins en Flandre, où des centaines de contaminations mais aussi déjà plus de 600 décès dus au coronavirus ont été reportés ces derniers jours -, le ministre du Bien-être Wouter Beke (CD&V) a annoncé un plan d’urgence en dix points pour les maisons de repos. Une taskforce devait être créée ce mercredi soir, précisait le ministre. Entretemps, 85 des 800 centres de repos et de soins au nord du pays ont reçu quelque 11.000 kits de test, alors que 55 maisons de repos se trouvent actuellement dans une situation critique avec de nombreux cas de contamination et des décès.

Wouter Beke s’est défendu ce mercredi de s’être concerté trop tard avec le secteur des maisons de repos et de soins, dont il a la tutelle. "Le 27 février les premières instructions ont été envoyées aux maisons de repos et soins. Le lockdown est entré en vigueur le 11 mars. Il y aura encore des directives. Nous ajustons en fonction de la situation", précisait le ministre du Bien-être. Il affirme avoir organisé presque quotidiennement une réunion de concertation avec le secteur, à son cabinet, avec pour résultat l’élaboration de son plan d’urgence en 10 points, dont il annonçait l’existence ce mercredi après-midi au Parlement flamand.

Ce plan devait être présenté ce mercredi aux secteurs des maisons de repos et de soins et de l’aide à la jeunesse, et sera mis vendredi à l’agenda du conseil des ministres. Au Parlement flamand, Wouter Beke en a déjà explicité certains points.

Une attention plus particulière sera ainsi portée à soigner les résidents contaminés dans des sections séparées des maisons, avec du personnel qui leur est réservé. Une stratégie de tests plus systématiques sera mise en place, pour les résidents et le personnel, et les résultats des tests seront communiqués de façon plus transparente.

James Arthur Photography

Du matériel de protection sera également livré aux maisons (gants, tabliers, lunettes), et des accords passés avec des entreprises qui fabriquent ce matériel. Le ministre indiquait aussi que la réserve médicale - constituée de spécialistes bénévoles - est maintenant pleinement utilisée pour les maisons qui manquent de personnel. Des étudiants en médecine et des stagiaires pourront aussi bientôt aider. "Nous nous sommes mis d’accord à ce sujet avec les doyens des facultés. Il y avait des incertitudes à propos des assurances, mais elles sont levées", précisait Beke.

Il ajoutait que le personnel des maisons de repos sera aidé et formé par du personnel des hôpitaux habitué à faire face à des infections. Et puis une taskforce devait être mise en place dès ce mercredi soir, précisait Wouter Beke.

Répondant aux critiques de l’opposition au Parlement flamand, le ministre affirmait qu’il est impossible d’empêcher complètement les contaminations en maisons de repos, à moins d’y enfermer aussi le personnel. Ce que personne ne souhaite. Mais les 10.000 tests qui peuvent maintenant être effectués quotidiennement "iront en priorité au secteur des soins".

Le ministre appelait enfin ses collègues au Parlement flamand à laisser tomber les jeux politiques pour collaborer à venir en aide aux personnes les plus vulnérables dans notre société, et notamment aux seniors dans les maisons de repos et soins.

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