VIB - Ine Dehandschutter

Un gène à risque pour la maladie de Parkinson identifié en Belgique

Des scientifiques belges de l'Institut flamand de recherche en biotechnologie (VIB), de l'Université d’Anvers et de la KULeuven ont identifié l'ATP10B comme nouveau gène à risque pour la maladie de Parkinson. Ce qui en fait une cible thérapeutique intéressante pour le traitement de la maladie. "La recherche de méthodes susceptibles d'influencer la production de ce gène a déjà commencé", indiquait vendredi l'équipe scientifique.

C'est au Centre de neurobiologie moléculaire (VIB-UA) que deux mutations de ce gène ont été détectées chez des enfants souffrant de la maladie de Parkinson alors que leurs parents étaient en bonne santé. Ces mutations ont entraîné une perte de protéines ATP10B.

Le laboratoire des systèmes de transport cellulaire de la KULeuven a démontré que ce gène transporte un lipide jouant un rôle central dans la maladie de Parkinson et que cette fonction est perturbée par les mutations. Les recherches montrent également que la quantité réduite d'ATP10B entraîne une perte neuronale, ce qui rend les neurones plus sensibles aux facteurs environnementaux qui augmentent le risque de la maladie.

"Ces nouvelles découvertes font de l'ATP10B une cible thérapeutique intéressante pour la maladie de Parkinson qui touche plus de 10 millions de personnes dans le monde, dont deux millions en Europe. Il n'existe cependant aucune thérapie efficace pour le moment. Une meilleure compréhension des principales protéines et des mécanismes impliqués dans l'apparition et l'évolution de la maladie de Parkinson est nécessaire afin de mettre au point une thérapie qui s'attaque à la source", indique le communiqué.

Les entreprises pharmaceutiques ont néanmoins déjà manifesté leur intérêt pour la recherche de méthodes permettant d'influencer la production du gène.

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