Un professeur et un assistant de l’UGent écartés après avoir adressé un salut nazi à des policiers
Le recteur de l'université de Gand (UGent) a décidé d'écarter un professeur et un assistant du département des sciences de la communication après avoir offensé des agents de police lors d'un live stream avec des étudiants. En outre, ils ne respectaient pas les mesures de confinement imposées pour endiguer la propagation du coronavirus. L'un des deux individus a fait le salut nazi et crié aux agents "Sieg Heil, welkom in nazi-Duitsland" ("Bienvenue dans l'Allemagne nazie"), alors que la police descendait pour nuisance sonore.
Les deux individus tenaient une séance pour les étudiants, au domicile de l'un d'eux, en direct sur internet dans la nuit de vendredi à samedi. Le live stream a débuté vers 20h, des termes injurieux ont été prononcés plusieurs fois durant la séance et de la musique était aussi diffusée.
Après avoir reçu une plainte pour tapage nocturne, la police s'est rendue sur les lieux vers 01h30. Le direct qui était suivi par 150 personnes, a toutefois continué à tourner durant l'intervention de la police, qui a duré une vingtaine de minutes. Les académiciens n’ont pas été impressionnés par la visite des policiers et leur ont déclaré : "Sii vous n’avez pas de mandat de perquisition, alors sortez !" Initialement il y avait deux agents de police, mais l'un des deux académiciens ayant refusé de montrer sa carte d'identité, les policiers étaient au nombre de huit à un moment donné.
En outre, les deux comparses ne respectaient par les mesures prises dans le cadre de la crise du coronavirus, étant donné que l'un des deux se trouvait dans un logement qui n'était pas son domicile.
La police locale a confirmé qu'un procès-verbal avait été dressé.
(voir la vidéo en-dessous de l'article)
Voici la retranscription de l’échange entre les deux académiciens et les policiers :
- L’assistant : "Sieg Heil" (salut hitlérien). Voilà la société dans laquelle nous vivons".
- L’agent : "Monsieur, une petite leçon de droit. Sieg Heil, c'est de l'incitation au racisme. C'est écrit dans la loi".
- Le professeur et l'assistant rient.
- L’agent : "Maintenant, vous allez trop loin. Peu importe ce que vous faites, vous n’avez pas à dire ça. Assez de gens sont morts (à cause de ça ndlr.)".
- L'assistant : "C'est vrai, des millions."
- L'agent : "Et vous êtes enseignants en plus.
- Le professeur : "Professeurs, nous sommes des professeurs."
- L'agent : "C'est encore pire. Vous devriez avoir honte de vous".
- L'assistant, plutôt sarcastique : "Oui, nous avons honte".
- Le professeur : "Que pensez-vous ? Que vous pouvez venir insulter quelqu'un dans sa propre maison ? Mon frère est aussi policier, lui au moins il fait preuve de respect. Vous êtes venu ici pour perquisitionner ma maison ?"
- L'agent : "Ce n’est pas une perquisition."
- Le professeur : "Alors, partez. Allez, sortez d'ici. Sortez !".
- L'agent : "Un peu de calme, mon ami."
- Le professeur : "Pour quels motifs allez-vous m'arrêter ? Vous pensez peut-être que je ne connais pas mes droits ?
