Scientifiques et consommateurs veulent que l'étiquetage Nutri-Score soit obligatoire dans l'UE

Une coalition de près de 40 associations de consommateurs, décideurs politiques, d'universitaires, de fabricants et distributeurs alimentaires, demande que l'étiquetage nutritionnel Nutri-Score devienne obligatoire dans l'Union européenne. C’est ce qu’indique ce mardi l’organisation Test Achats. Ce système d’étiquetage à cinq niveaux (de A à E et du vert au rouge) indique la valeur nutritionnelle d’un produit alimentaire.

Mis en place en Belgique depuis avril 2019, de façon facultative en raison de la réglementation européenne actuelle, ce système d'étiquetage est basé sur cinq lettres (A, B, C, D, E) et un code couleurs, du vert au rouge, attribués en fonction de la qualité nutritionnelle de l'aliment.

Selon plusieurs études nationales et internationales, cette étiquette s'avère la mieux comprise par les consommateurs et dès lors la plus efficace pour les guider vers des choix alimentaires plus sains. "Pour que le Nutri-Score puisse montrer toute son efficacité, il faut qu'il soit apposé sur tous les produits, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle, le système étant sur base volontaire. La décision de rendre le système obligatoire ne peut être prise qu'au niveau européen", indique Ivo Mechels, CEO d'Euroconsumers, l'organisation européenne de défense des consommateurs.

Parmi les 40 parties prenantes à l'appel à la Commission européenne, des organisations de consommateurs, dont Test Achats, mais aussi des grandes marques, des distributeurs ou des scientifiques dont le Dr Stefanie Vandevijvere, de l'Institut de Santé Publique Sciensano.

"Nous espérons que la Commission européenne se montrera sensible à cet appel provenant d'acteurs de tous horizons et proposera le Nutri-Score comme système uniforme d'étiquetage nutritionnel au niveau européen", a conclu Ivo Mechels.

D’après Simon November de Test Achats, "une étude a démontré que le Nutri-Score fonctionne très bien, que les consommateurs comprennent très bien ce label. Nous demandons donc qu’il soit obligatoire dans toute l’Europe, pas seulement dans la lutte contre le coronavirus, mais aussi pour combattre l’excès de poids et l’obésité. Car ces deux problèmes de santé sont déjà suffisamment graves".

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