Wilmès et De Wever, sur la fin des pouvoirs spéciaux et la nécessité d’un gouvernement disposant d’une majorité

La Première ministre Sophie Wilmès (MR) a réitéré, dans les colonnes du journal du dimanche, De Zondag, la nécessité d'avoir un gouvernement de plein exercice d'ici le mois de septembre. Elle espère également que les pouvoirs dont dispose le gouvernement pour prendre des mesures pour lutter contre le coronavirus ne devront pas être renouvelés en juin. Dans le même journal le président de la N-VA Bart De Wever déclare vouloir retourner à la table des négociations avec le PS en vue de former un gouvernement lorsque les pouvoirs spéciaux auront expirés.

Les pouvoirs spéciaux octroyés pour trois mois au gouvernement minoritaire de Sophie Wilmès expirent en juin. "Ces pouvoirs spéciaux ne sont pas très démocratiques. S'ils ne sont pas nécessaires, ils ne devraient pas être prolongés. J'espère même que ce ne sera pas le cas. Cela signifierait que la situation n'est plus critique", a déclaré Sophie Wilmès dans De Zondag.

A la question de savoir si la Première ministre va demander à nouveau la confiance du Parlement, Sophie Wilmès a répondu qu'elle va "continuer aussi longtemps qu'il le faudra. Ce gouvernement a eu la confiance pendant six mois, jusqu'en septembre. J'espère qu'un véritable gouvernement sera formé d'ici là. Alors, je n'aurai plus à demander la confiance", a-t-elle ajouté.

La Première ministre a également précisé n'exclure "aucune coalition".
 

Pour Bart De Wever, un véritable gouvernement doit être mis en place, dès la fin des pouvoirs spéciaux

Le président de la N-VA Bart De Wever a répété, dans une interview au journal flamand De Zondag, que son parti veut retourner à la table des négociations avec le PS pour la formation d'un gouvernement dès que les pouvoirs spéciaux du gouvernement auront expiré. "C'est la seule possibilité pour un gouvernement fort", a-t-il déclaré.

Bart De Wever s'est dit "modérément satisfait" du plan de déconfinement. Il a, par ailleurs, affirmé que le "leadership fédéral" au sein du Conseil national de sécurité est faible, bien qu'il ne vise pas personnellement la Première ministre Sophie Wilmès. "Elle ne peut pas prétendre être Première ministre d'un gouvernement sans majorité. Elle n'a pas non plus le pouvoir ou le charisme nécessaire pour un leadership fort."

Pour Bart De Wever, à l'expiration des pouvoirs spéciaux en juin, un véritable gouvernement doit être mis en place. Il a d'ailleurs exprimé le souhait de son parti à retourner à la table des négociations avec le PS. "Mais le PS veut-il être à la table des négociations? Je ne pense pas. J'ai l'impression que ce parti a renoncé au niveau fédéral."

Le président de la N-VA a précisé ne pas craindre une coalition Vivaldi, sans son parti, mais plutôt un nouvel épisode d'affaires courantes. "Il faudra attendre que les gens en aient vraiment marre. Et alors la réforme confédérale sera sur la table", a-t-il expliqué.

L'invitation du leader des nationalistes flamands au PS s'accompagne d'une volée de critiques à l'égard des socialistes. Interrogé sur qui devra assumer le poids financier de la reprise, Bart De Wever répond sans ambages: "Si l'on suit le PS, ce sera celui qui travaille, épargne et entreprend. En bref: le Flamand". Il accuse une nouvelle fois le président du PS Paul Magnette d'avoir renié un accord d'alliance à la mi-mars et de courir après le PTB.

Interrogée par Belga, la présidence du PS n'a pas souhaité réagir à ces propos.

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