Des propriétaires de seconde résidence veulent mettre l’Etat belge en demeure
200 à 250 propriétaires de seconde résidence ont pris les services d'un avocat et comptent mettre l'État belge en demeure, parce qu’ils ne peuvent pas se rendre dans leur propriété à la mer ou dans les Ardennes.
Les propriétaires de seconde résidence déplorent de ne toujours pas pouvoir retourner dans leur propriété, malgré les mesures de déconfinement déjà prises. Selon les dernières décisions du Conseil national de sécurité, il ne leur sera pas possible de le faire avant le 8 juin au plus tôt.
"Cette mesure doit être levée immédiatement", a déclaré l'avocat Stijn Verbist à la VRT. "Nous voulons avoir le choix de passer la période de confinement soit à la maison, soit dans notre seconde résidence". La mesure qui leur interdit de le faire est qualifiée d'illégale par Stijn Verbist. "Personne ne peut expliquer pourquoi les propriétaires de seconde résidence n'ont pas ce choix."
Une page Facebook de propriétaires de seconde résidence en colère compte plus de 7.000 membres. Un appel y a été lancé en vue d'une action collective en justice et les services d'un avocat ont été sollicités.
"C'est apparemment une sorte d'entêtement administratif", ajoute Stijn Verbist. "Les gens ont perdu patience." Il est également agacé par une sorte de préjugé qui entoure les propriétaires de seconde résidence. "Comme si c’étaient des gens riches possédant des résidences secondaires dans une riche cité balnéaire. Or ce n’est pas exact. Parmi eux il y a du personnel soignant, des médecins qui travaillent dur, et qui veulent pouvoir se détendre dans l'endroit qu'ils ont choisi".
Les plaignants veulent mettre l'État belge en demeure. "Soit cette mise en demeure est ignorée, soit elle est acceptée". Stijn Verbist espère toujours "une mesure urgente qui puisse être parfaitement élaborée d'un commun accord". Si le gouvernement n'agit pas, les plaignants exigent 50 euros pour chaque jour où ils ne peuvent pas se rendre à leur seconde résidence, avec effet rétroactif au 23 mars.
Il y a quelques jours, un autre propriétaire de seconde résidence avait déjà envoyé un huissier avec une exigence similaire au cabinet du ministre de l'Intérieur Pieter De Crem (CD&V).