Le littoral craint un afflux de résidents secondaires : "Nous ne sommes pas prêts"
"La Côte n'est pas prête à accueillir les propriétaires de résidences secondaires", a déclaré ce mercredi le gouverneur de Flandre occidentale, Carl Decaluwé. Un arrêté ministériel portant sur ces résidences doit tomber ce mercredi ou un des prochains jours, et le gouverneur craint une vague de nouveaux arrivants sur le littoral belge pour le week-end de l'Ascension. Il appelle la population à ne pas s'y rendre en masse.
"J'estime que chacun a le droit de se rendre à la Côte, mais je crains que les distances recommandées ne pourront pas être respectées sur la digue en cas d'affluence", explique le gouverneur de Flandre occidentale. "Il fera beau et, lors d'un week-end prolongé, les gens sont nombreux à considérer la Côte comme une solution."
Carl Decaluwé appelle donc les propriétaires de résidences secondaires à ne pas se rendre en masse à la mer pendant le long week-end de l'Ascension (21-24 mai). Il n'y aura cependant pas de contrôles de police supplémentaires. Ces contrôles porteront essentiellement sur les rassemblements et le respect des règles de distanciation.
Le gouverneur rappelle que les communes du littoral se préparent à accueillir des visiteurs dès le 8 juin seulement, à la suite des décisions du Conseil national de sécurité de la semaine dernière. "Nous sommes en train de planifier sur la digue et la plage, mais nous ne sommes pas encore prêts. Il nous reste à organiser la distanciation sociale".
Carl Decaluwé estime qu’il ne serait pas très intelligent de permettre subitement à tous les 200.000 résidents secondaires de venir au littoral. "S’ils restent dans leur appartement ou leur villa, cela ne pose pas de problème. Mais les gens ne viennent pas à la mer pour rester confinés. S’ils vont tous se promener, nous aurons un problème. Pour vous donner un exemple : sur la digue d’Ostende, quelque 40.000 à 50.000 personnes se promènent les jours de plus grande affluence. Mais d’après les calculs sur la distanciation sociale, on ne pourrait y admettre que 9.000 promeneurs, pour qu’ils puissent garder leurs distances", précise Decaluwé.