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Janssen Pharmaceutica lancera en juillet des tests sur humains pour un vaccin contre le coronavirus

La société belge Janssen Pharmaceutica et sa société mère Johnson & Johnson ont plus de 50% de chances de développer un vaccin efficace contre le coronavirus, indiquait mercredi soir la société pharmaceutique ancrée à Beerse en province anversoise. Les études cliniques sur des humains pourront commencer deux mois plus tôt que prévu. Certains de ces tests auront lieu en Belgique.

La société pharmaceutique prévoyait d'entamer les essais cliniques sur les êtres humains en septembre, mais les bons résultats de la phase préclinique et une collaboration efficace avec les autorités sanitaires lui permettent d'anticiper ces tests, désormais programmés pour la seconde quinzaine de juillet.

Dans une première phase, 1.045 adultes en bonne santé (âgés de 18 à 55 ans, et certains de plus de 65 ans) seront testés aux États-Unis et en Belgique. "En Belgique, il s'agira d'une centaine de personnes pour la phase 1", détaille le porte-parole de l'entreprise Tim De Kegel. "Pour les phases ultérieures, ce nombre passera à plusieurs milliers."

La société pharmaceutique prévoit que les résultats des études cliniques seront disponibles au début de l'année prochaine. "Nous espérons disposer d'une première production d'ici là", ajoute Tim De Kegel. La production a d'ailleurs déjà commencé afin de gagner le plus de temps possible. Selon le porte-parole, cela comporte des risques car le développement peut encore connaître des ratés. L'entreprise estime son taux de réussite à plus de 50%.

Plusieurs centaines de personnes travaillent actuellement sur le vaccin au sein de J&J et Janssen Pharmaceutica. "D'ici la fin de l'été, ce seront plus de 1.000 personnes qui participeront très activement à ce processus de développement et de production."

fotografie peter Hilz (C)

Un vaccin au premier semestre 2021 ?

Interviewé mercredi soir dans le Journal télévisé de la VRT, Johan Van Hoof (directeur du département des vaccins chez Janssen Pharmaceutica) estimait que les chances sont réelles d’avoir un vaccin contre le coronavirus disponible au cours de la première moitié de l’an prochain.

"En janvier, nous avons débuté avec 12 candidats vaccins. Grâce aux avancées rapides et aux excellents résultats des tests sur des animaux, nous avons pu choisir plus rapidement que prévu un candidat vaccin final". Johan Van Hoof a également souligné la bonne collaboration avec les législateurs et les autorités.

"Nous comptons recruter au total un millier de personnes pour tester ce candidat vaccin. Nous voulons vérifier s’il est sûr et surtout s’il suscite la réponse immunitaire que nous attendons. Mais cela reste un programme de développement, dont le succès ne peut être prédit avec certitude. Mais nous avons de bons espoirs".

Pour ce qui est de la sécurité du vaccin, Johan Van Hoof est optimiste. La plateforme vaccinale sur laquelle il est développé a déjà été utilisée chez 67.000 personnes. Il ne s’attend donc pas à de mauvaises surprises à ce niveau-là.

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