La Belgique prête à accueillir 12 mineurs non accompagnés du camps de Moria à Lesbos
La Belgique est prête à accueillir 12 mineurs d'âge non accompagnés (MENA) en provenance du camp de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, a confirmé mardi le cabinet de la ministre de l'Asile et de la Migration Maggie De Block (Open VLD), à la suite d'une information du Morgen. Dans un tweet, la libérale indique que la discussion ne se limite pas à ces derniers. Elle s'entretiendra mercredi avec les autorités grecques pour obtenir une meilleure vision de l'aide que la Belgique pourrait apporter, au-delà de l'accueil de MENA.
Le camp de Moria a été détruit la semaine dernière par un incendie qui a laissé des milliers de candidats à l'asile (environ 12.000) sans abri. En fin de semaine dernière, l'Allemagne, qui occupe la présidence tournante du Conseil de l'UE, avait annoncé que dix pays de l'UE s'étaient présentés pour accueillir quelque 400 migrants mineurs non accompagnés évacués de l'île.
La Belgique en fait partie, avait indiqué le même jour la ministre De Block, mais sans donner de chiffre. Elle précisait que la Grèce devait encore cartographier ses besoins concrets, pas seulement en termes d'accueil mais aussi pour ce qui est du matériel, de l'aide médicale, etc. Le cabinet de la ministre le répète mardi: avant que l'accueil ne se concrétise, la Grèce doit encore prendre l'initiative. La Belgique pourrait alors élargir sa proposition d'aide, en fonction de ses possibilités.
La Belgique accueille déjà depuis le mois dernier des mineurs d'âge non accompagnés provenant de différents camps de migrants des îles grecques, dont Lesbos. Ce geste participe d'un précédent effort européen temporaire de relocalisation de migrants vulnérables, concernant 640 enfants et jeunes, impliquant aussi la France, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Irlande, le Portugal et la Finlande.
Parallèlement, la Belgique continue de plaider, parmi d'autres, pour une solution structurelle pour la prise en charge des milliers de migrants qui s'entassent dans des conditions déplorables dans des "hubs" grecs surpeuplés. Elle souhaite que chaque Etat membre de l'UE participe à la prise en charge, en fonction de ses capacités et de son importance.
Douze MENA pour la Belgique, ce serait une "juste part" correspondant à 3% des 400 enfants et jeunes qui seront déplacés sous peu, selon le cabinet De Block.
La part de la population belge dans la population européenne avoisine les 2,6%.