Le confinement a accentué la violence envers les femmes mais rares sont celles qui osent appeler à l’aide
Ce mercredi 25 novembre est la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, or selon les experts cette violence est en augmentation. Suite à la crise sanitaire et au confinement, les violences conjugales et en majorité à l’égard des femmes ont augmenté. Mais trop peu de femmes semblent oser chercher de l’aide.
"Les premiers chiffres disponibles indiquent effectivement une augmentation", déclare Liesbeth Stevens, professeure de droit pénal en matière sexuelle de la KU Leuven.
"Par exemple, nous constatons que lors du premier confinement, une femme sur cinq indique qu'elle a été victime de la violence de son partenaire. Ce qui est particulièrement choquant, c'est que 3 victimes sur 4 ne le signalent à personne", note Liesbeth Stevens. "Elles ne cherchent donc pas d'aide. Et environ 96 % des victimes ne contactent pas non plus la police".
"Maltraitance psychologique"
Laurence est une de ces victimes. Elle a témoigné à ce sujet sur les ondes de Studio Brussel (VRT). "J'ai eu une relation pendant quatre ans avec quelqu'un qui m'a maltraitée physiquement mais surtout psychologiquement. C'est cette dernière forme de violence qui a eu le plus d'impact sur moi à long terme. Il s’agissait de me rabaisser et de m'isoler de mes amis" a-t-elle confié.
"Il aura également été très difficile pour moi de mettre fin à cette relation", explique encore Laurence. "Partir n'a pas été facile, car il était difficile d'avouer face au monde extérieur que ma relation n'était pas parfaite. Cela a été très embarrassant d’avouer cela. Et il y a eu aussi un chantage psychologique, pour m’empêcher de partir".
Laurence n'a jamais cherché à se faire aider pendant sa relation. "Je n'ai jamais rien dit, et en fait, j'ai toujours minimisé cette violence."
Au bout de quatre ans, Laurence a quand même mis fin à sa relation. "Je suis à présent suivie par un psychologue et je vais mieux maintenant".