Des cigarettes aux jouets : la douane a saisi cette année près d’un million d’articles contrefaits
Si la crise sanitaire a conduit l'e-commerce à un record, elle a également dopé le commerce de produits contrefaits. Cette année, la douane belge a ainsi saisi près d'un million de ces articles, ce qui représente une hausse de 143% par rapport à 2019. "Ces contrefaçons nuisent à l'économie, sont mauvaises pour le porte-monnaie et peuvent être dangereuses pour la santé", a mis en garde ce jeudi le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem.
"Les achats en ligne comportent aussi des risques et je pense qu'il est important d'y accorder l'attention nécessaire" alors que le secteur est en pleine expansion, a souligné le ministre Van Peteghem lors d'une visite dans la zone cargo de Brussels Airport.
En 2020, quelque 366 millions de déclarations de commerce électronique pour des achats hors Union européenne ont déjà été enregistrées alors que se profilent les fêtes de fin d'année, a précisé le ministre des Finances. Dans ce contexte, "il est important de mettre en garde ceux qui sont moins familiarisés avec tout cela. Ne pas les effrayer, mais les avertir. Car le commerce électronique implique malheureusement aussi la contrefaçon".
Depuis le début de l'année, 16.700 constats de chargements de produits contrefaits ont déjà été réalisés et près d'un million d'articles ont été saisis, pour une valeur économique de plus ou moins 45 millions d'euros. Cela représente une augmentation de 143% des saisies effectuées par les douanes par rapport à l'année dernière.
Parmi les contrefaçons les plus fréquentes figurent notamment les cigarettes, les vêtements, les jouets, le matériel électronique, les montres et les bijoux, mais de nouvelles tendances se dessinent, comme les masques contrefaits de grandes marques de mode, pointe l'administrateur général des douanes, Kristian Vanderwaeren. Les contrôles douaniers ne portent pas seulement sur les colis envoyés et reçus. Les douanes recherchent également de manière proactive les sites web qui vendent des produits contrefaits.
En 2020, quelque 934 noms de domaines ont ainsi été mis hors ligne, a encore indiqué Vincent Van Peteghem. "Beaucoup d'entre nous ont trouvé le chemin des achats en ligne, mais soyez prudents. Acheter local reste l'option la plus sûre. Il nous faut donc mobiliser les gens à la cause. Si c'est trop beau pour être vrai, c'est généralement que ça ne l'est pas".