Chargement lecteur vidéo ...

La police reprendra les patrouilles des militaires en rue

Le conseil des ministres a avalisé ce vendredi la réduction progressive du nombre de militaire en rue et fixé la fin de l'opération "Vigilant Guardian" (OVG) au 1er septembre prochain "si le niveau de menace (terroriste) demeure constant", a annoncé le gouvernement. Il donne ainsi satisfaction à une demande insistante de la hiérarchie militaire. L'opération "Vigilant Guardian" est en cours depuis près de six ans (au lendemain des attentats de Paris) pour appuyer la police fédérale. C’est la police qui reprendra les patrouilles en rue ces prochains mois. Le nouveau gouvernement fédéral avait affiché sa volonté de mettre fin à l’opération Vigilant Guardian.

À partir du 2 décembre, le déploiement de militaires dans la rue sera prolongé d'un mois, avec un nombre maximum de militaires déployés fixé à 300 personnes - contre un maximum théorique actuel de 550, mais de 300 environ dans les faits. "En optimisant ses effectifs disponibles, la police fédérale reprendra la mission de surveillance de certains lieux à partir du 1er décembre 2020, ce qui permettra à la Défense d'entamer une première phase de retrait progressif de ses soldats dans les rues", indique la chacellerie du Premier ministre.

La réduction de la présence de militaires dans les rues se fera par phases et en étroite concertation avec les services de sécurité concernés, tout en tenant toujours compte des analyses effectuées par L'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM). 

 "Si le niveau de menace (terroriste) demeure constant, les forces de police, fédérale et locale, auront repris toutes les missions de surveillance de la Défense pour le 1er septembre 2021", a ajouté le gouvernement. La police intégrée reprendra pleinement son rôle avec le même niveau de sécurité, a-t-il assuré.

La Défense réclamait depuis un certain temps la suspension de l’opération Vigilant Guardian. En raison des nombreuses missions de patrouille, les jeunes militaires ne pouvent en effet plus être suffisamment formés et entrainés.

Les militaires sont présents en rue ainsi qu'autour de sites nucléaires - mais uniquement encore en Flandre - depuis le 17 janvier 2015, à la suite de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo à Paris et du démantèlement d'une cellule djihadiste à Verviers. Quelque 250 militaires étaient encore engagés en date du 19 novembre dans OVG et une trentaine dans l'opération "Spring Guardian" (OSG) de sécurisation des sites nucléaires, avait précisé mercredi le chef de la Défense, l'amiral Michel Hofman.

James Arthur Photography

Les plus consultés