Une prime fédérale pour un chômage temporaire de plus de deux mois
L'ensemble des citoyens contraints au chômage temporaire pendant plus de deux mois, en raison des restrictions sanitaires dues à l’épidémie de coronavirus, recevront 10 euros de compensation quotidienne. Celle-ci s'ajoutera aux 70% de leur salaire plafonné et à la contribution de 5,63 euros de l'Office national de l’emploi (ONEM), annonce ce vendredi le ministre fédéral de l'Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS).
La prime sera accessible aux travailleurs de tous les secteurs, sans discrimination. L'arrêté pris ce vendredi par le ministre du Travail fait en sorte qu'un chômage temporaire au-delà de deux mois donnera droit à un supplément de 150 euros. Une nouvelle prime de protection de 10 euros, par jour de chômage temporaire, sera ensuite débloquée.
Par exemple pour un serveur dans le secteur Horeca, chef de ménage gagnant 2.341,23 euros bruts par mois (en net 2.000,51 euros), qui a connu un chômage de 200 jours (ou environ 8 mois), la situation sera la suivante. Sans la prime, il reçoit une allocation de 1.784,12 euros (en net 1.516,50 euros). Avec la prime il reçoit 2.151,62 euros pour les 8 mois concernés (en net 1.831 euros).
La prime s'élève donc à 1.480 euros (en net 1.258 euros). Selon le ministre, 400.000 travailleurs ont été empêchés de travailler depuis deux mois ou plus.