Pfizer ne fournira à la Belgique que la moitié des vaccins attendus début janvier
Notre pays recevra au début du mois de janvier non pas 600.000 mais seulement 300.000 vaccins de la firme pharmaceutique Pfizer, indique ce samedi l'Agence fédérale des médicaments dans les pages de plusieurs quotidiens flamands. Ce qui signifie que dans une première phase, seuls 150.000 résidents de maisons de repos pourront être vaccinés, au lieu des 300.000 prévus, puisque deux doses sont nécessaires par personne. Mais d’après le vaccinologue Pierre Van Damme (qui fait aussi partie de la taskforce gérant la stratégie de vaccination), ce retard n’aura pas de conséquence majeure pour la campagne de vaccination dans le pays. "Les premiers vaccins pourront de toute façon être administrés dès le 5 janvier".
Le retard est causé par des problèmes de production au niveau mondial chez le fabricant de médicaments Pfizer. La société a souligné vendredi que malgré un démarrage plus lent, elle prévoit toujours de produire 1,3 milliard de doses d'ici la fin de l’an prochain.
Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke a également déclaré que l'arriéré pourrait être largement résorbé d'ici février. Il a souligné que l'ensemble de l'Europe devra faire face à ce problème de production.
"Les doses de janvier arriveront dans le courant des mois de février et mars, afin que nous puissions alors faire un effort accru pour rattraper le léger retard. D’ici la fin du mois de mars, nous devrions ainsi pouvoir nous en tenir à nouveau au planning", indique le professeur Van Damme (photo).
Le vaccinologue estime qu’il vaut mieux être très prudent et ne pas faire de promesses. Il est important que les entreprises pharmaceutiques communiquent avec transparence. "Cette situation pourrait aussi se produire chez d’autres fabricants. Nous devrons nous adapter. Ce sera un défi pour tous les pays".
"La première phase n’est pas compromise"
Le professeur Dirk Ramaekers, président de la taskforce chargée d’élaborer la stratégie de vaccination, estime également que le retard pris par Pfizer ne met pas en péril la campagne de vaccination. "Si les doses sont effectivement livrées d’ici fin février, comme l’annonce Pfizer, la première phase ne sera pas mise en danger".
Pfizer indique que les adaptations de la ligne de production aux Etats-Unis et en Europe sont maintenant terminées et que les doses de vaccin vont pouvoir être produites à un rythme accéléré. "Sur base des pronostics actuels, nous nous attendons au niveau mondial à pouvoir produire jusqu’à 50 millions de doses de vaccin cette année encore. Et nous sommes confiants de pouvoir livrer d’ici fin 2021 jusqu’à 1,3 milliard de doses, comme annoncé", indique l’entreprise pharmaceutique américaine.