Geert Bourgeois veut 85% des moyens belges du Fonds Brexit pour la Flandre
La Flandre doit recevoir 85% des moyens que la Belgique tirera du Fonds européen d'ajustement au Brexit, estime le député européen et ancien ministre-président flamand, Geert Bourgeois (photo archives).
"La Flandre représente 85% de l'exportation vers le Royaume Uni et nous allons perdre des emplois en masse", a expliqué le nationaliste flamand au cours de l'émission "De Zevende Dag" (Eén) ce dimanche midi. La Flandre et l'Irlande feront partie des pays ou régions les plus touchés par le retrait de la Grande Bretagne de l'Union européenne, a encore souligné Geert Bourgeois (N-VA).
La compensation des pertes subies en Belgique ne se fera pas sans mal. Le député plaide dès lors pour la conclusion de nouveaux accords commerciaux: avec le Mercosur, le Mexique, les pays d'Asie du sud-est, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, afin de pouvoir y exporter les produits qui ne trouveraient plus de débouchés de l'autre côté de la Manche.
Londres et Bruxelles poursuivent les négociations pour éviter le no deal
Entretemps, le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (photo) ont décidé ce dimanche de poursuivre les négociations commerciales post-Brexit, malgré les difficultés d’entente, afin d'éviter un no deal aux lourdes conséquences économiques.
"Malgré l'épuisement après presque un an de négociations, malgré le fait que les délais ont été dépassés à maintes reprises, nous pensons qu'il est responsable à ce stade d'aller plus loin", ont-ils affirmé dans un communiqué commun, à la suite d'un entretien téléphonique. "Nous avons donc mandaté nos négociateurs pour poursuivre les discussions et voir si un accord peut être conclu même à ce stade tardif", ont-ils ajouté.
Londres et Bruxelles avaient pourtant rivalisé de pessimisme ces derniers jours, Boris Johnson estimant un échec "très, très probable", quand la chef de l'exécutif européen Ursula von der Leyen jugeait "faibles" les espoirs d'accord. En amont de ce coupe de fil, le négociateur britannique David Frost a rencontré son homologue européen Michel Barnier ce dimanche matin au siège de la Commission européenne à Bruxelles, au lendemain d'ultimes négociations qui se sont achevées tard dans la nuit.
Le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, dont le pays est en première ligne en cas de "no deal", avait lui affirmé à la BBC qu'il espérait "vivement" un accord. "Le fait qu'ils aient négocié jusque dans la nuit est un signe important en soi", avait-il fait valoir. En dépit d'échanges toujours plus intensifs, les divergences semblent inconciliables entre des Britanniques qui veulent retrouver une liberté commerciale totale et des Européens soucieux de protéger leur immense marché unique.