Fêtes de confinement : les premiers procès en justice ont débuté à Anvers
Les fêtes de confinement ont fait l’actualité ces derniers jours. A peine une ‘lockdown party’ était-elle interrompue par la police qu’une autre était déjà lancée. A Anvers, les autorités ont décidé de réprimer plus sévèrement ces transgressions aux mesures sanitaires. Ce lundi, les premières séances se sont tenues au tribunal de police. Au total, pas moins de 122 personnes doivent répondre de leurs actes ces trois prochains jours.
Les 122 personnes concernées ont participé à l’une des 17 fêtes de confinement organisées entre le 31 octobre et le 19 novembre. Jugées par le tribunal de police, elles encourent des amendes pouvant aller jusqu’à 4.000 euros, et des peines de prisons allant de 8 jours à 3 mois effectifs.
Lors de la première séance ce lundi, le ministère public n’y a pas été de main morte, et a qualifié le comportement des fêtards d’irrespectueux, d’asocial et d’immoral. "Durant la période concernée, 130 personnes en moyenne ont perdu la vie chaque jour. Ces personnes ne célèbreront pas d’anniversaire ou de fête d’Halloween l’an prochain", a-t-il dénoncé.
L’une des fêtes interceptées était en effet une soirée Halloween à laquelle 12 personnes ont participé. Le ministère public a dénoncé l’accueil réservé par les participants à la police. "Des propos ont été lancés, tels que ‘ce sont des pratiques nazies’, ‘c’est un Etat policier’, ‘le coronavirus n’existe même pas’. Les policiers ont aussi été traités de racistes", a-t-il indiqué.
D’autres procès suivront
Ces trois jours de procès à Anvers ne sont que les premiers. Jusqu’ici, le parquet d’Anvers a en effet ouvert 63 dossiers, concernant un total de 542 personnes ayant participé à une fête de confinement.
Présente ce lundi au tribunal de police, la journaliste de la VRT Caroline Van den Berghe a suivi les premières audiences. "Il s’agissait principalement de jeunes, qui ont expliqué qu’ils en avaient assez du coronavirus, et qui ‘pour une fois’ avaient besoin de se lâcher", indique-t-elle. "La plupart ont exprimé leurs regrets, car ils risquent tout de même une amende de 4.000 euros".
Un deuxième confinement plus stricte
Interrogé par la VRT, le porte-parole du parquet d’Anvers, Kristof Aerts, a expliqué la démarche judiciaire adoptée à Anvers. "Pour ce deuxième confinement, nous avons choisi d’être plus strictes. Tout le monde a désormais bien conscience de ce qui est permis ou non. Et organiser ce genre de fêtes en cette période, alors que le reste de la population fait de son mieux pour respecter les règles, nous ne pouvons plus le tolérer", a-t-il indiqué.