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Des pièces romaines soi-disant découvertes dans le Limbourg provenaient en réalité de France

Un Français a prétendu avoir découvert une importante quantité de pièces romaines sur son terrain situé à Gingelom dans le Limbourg. Une enquête de l'Agence flamande du patrimoine a révélé que l'homme avait mis en scène sa découverte et que les pièces soi-disant déterrées en Belgique provenaient bel et bien de France.

Il était apparu que le propriétaire de ces biens archéologiques tentait de les blanchir via la Flandre, annonce mercredi le ministre régional du Patrimoine Matthias Diependaele (N-VA). Certains biens qui se trouvent en Belgique seront restitués à la France.

En septembre de l'année dernière, un homme de nationalité française avait pris contact avec l'agence flamande du patrimoine pour signaler la découverte de 14.000 pièces de monnaie romaines sur un terrain lui appartenant en Hesbaye.
"Après enquête de l'agence flamande du patrimoine, il est apparu qu'il était impossible que les pièces en question proviennent du terrain signalé", explique le ministre. A la demande de l'agence, la Direction Régionale des Affaires Culturelles française a ouvert à son tour une enquête avec les douanes. 

Les enquêteurs ont alors découvert que l'homme détenait illégalement 13.000 pièces archéologiques : des bracelets et des colliers datant des âges du bronze et du fer, un rare dodécaèdre romain, des fibules romaines ou encore des figurines et de boucles de ceinture mérovingiennes. Et les pièces soi-disant retrouvées en Belgique provenaient bel et bien de France.

Avec un détecteur de métaux

"En France, il est illégal d'opérer des fouilles archéologiques avec un détecteur de métaux", précise Matthias Diependaele. "Le gouvernement français punit sévèrement ce genre d'infractions avec des peines de prison et des amendes."

En Flandre, la recherche d'objets archéologiques avec un détecteur de métaux est par contre autorisée depuis 2016, à la condition de respecter un code de bonnes pratiques. Ainsi, toute découverte doit être obligatoirement signalée et ne peut être retirée de son environnement, même si le propriétaire du terrain possède également les découvertes archéologiques situées dans son sous-sol.

Le ministre Diependaele a l'intention de rendre personnellement les pièces qui se trouvent encore en Belgique à son homologue française Roselyne Bachelot.
 

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