Les voyageurs rentrés de l’étranger font bondir le nombre d’infections au Covid à Bruxelles
Le nombre de contaminations au coronavirus a énormément augmenté ces derniers jours dans la Région bruxelloise. En cause, avant tout, les voyageurs qui sont rentrés d’un déplacement à l’étranger pendant les vacances de fin d’année. Nombre de ceux qui se sont fait tester se sont révélés positifs, ce qui fait monter les chiffres, avant tout dans les communes aisées et très internationales d’Etterbeek, Ixelles et Woluwe-Saint-Pierre.
"Depuis plusieurs jours, nous constatons que le nombre de citoyens qui ont été testés positifs au coronavirus augmente de façon considérable dans la Région de Bruxelles Capitale", indiquait à VRT NWS Inge Neven de l’Inspection bruxelloise de la santé. "Entre le 1er et le 7 janvier, il y a eu une moyenne quotidienne de 1.816 infections confirmées. Ce qui représente une augmentation de 14% par rapport à la semaine précédente".
Cette augmentation ne surprend pas Inge Neven et serait avant tout due aux voyageurs rentrés en Belgique d’un déplacement de plus de 48 heures à l’étranger. "Ces deux dernières semaines, nous avons eu environ 50.000 voyageurs qui sont rentrés d’une zone rouge. Nombre d’entre eux ont été testés le 1er et le 7e jour après leur retour en Belgique. Nous pouvons donc leur attribuer une responsabilité prépondérante dans l’augmentation des chiffres. Mais celle-ci est aussi due au fait que l’on réalise actuellement davantage de tests".
"L’augmentation du nombre de contaminations est surtout sensible dans les communes du sud de la Région capitale, comme Bruxelles-Ville, Etterbeek, Ixelles ou Woluwe-Saint-Pierre", précise Inge Neven. "Ce sont aussi les communes où sont remplis le plus de documents de localisation des passagers (PLF), qui doivent être remis dès que le séjour à l’étranger dépasse les 48 heures. Davantage de formulaires entrainent davantage de tests, et l’on constate donc que le nombre de contaminations a nettement augmenté".
La crainte d’une variante comme la Britannique
La grande peur des virologues et d’Inge Neven, notamment, reste qu’une variante du coronavirus, comme la Britannique particulièrement contagieuse, entre dans le pays avec des voyageurs revenant au pays. "C’est pourquoi nous devons tester davantage et mieux suivre la quarantaine imposée".
"Nous devons tout faire pour éviter une troisième vague d’infections au coronavirus. Les personnes qui se sont rendues à l’étranger risquent de ramener d’autres variantes du virus. Comme la Britannique, qui est très contagieuse", concluait Inge Neven.