Le gouvernement ouvre la porte au rapatriement des mères détenues dans les camps syriens
Le Conseil National de Sécurité (CNS) s'est réuni mercredi et a ouvert la porte au rapatriement "au cas par cas" des mères belges détenues en Syrie, a annoncé jeudi à la Chambre, le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD).
Le Premier ministre était interrogé par Koen Metsu (N-VA) et Georges Dallemagne (CDH) à ce sujet. "Le camp de Al-Hol est devenu la nouvelle capitale de l'Etat Islamique", a lancé le député humaniste. "C'est un chaudron extrêmement dangereux, tant pour la population locale que pour notre propre sécurité."
Plus tôt cette semaine, plusieurs articles de presse mentionnaient le fait que les Kurdes avaient perdu le contrôle du camp d'Al-Hol, où sont également détenus des femmes belges de l'EI et leurs enfants.
"La réalité est que la situation dans le camp s'est gravement dégradée", a confirmé Alexander De Croo devant les députés. Le Premier ministre a évoqué le risque de voir les enfants présents sur place devenir "les terroristes de demain". "Nous ne pouvons pas le tolérer. On doit donc tout faire pour les faire sortir de là. Le CNS a confirmé hier la démarche de rapatriement des enfants, la limite d'âge étant fixée à 12 ans."
"La situation des mères est aussi très préoccupante", a-t-il ajouté. Treize femmes, soit 9 condamnées et 4 faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international, se trouvent sur place. "Le CNS a décidé que, pour les mères, la situation serait évaluée au cas par cas, le critère principal étant notre sécurité nationale." "Si elle se sont distanciées de l'EI, elles pourront être rapatriées", a-t-il conclu, rappelant que l'intention restait de les voir jugées sur place.