La plateforme MyHealthViewer bloquée par des problèmes techniques

Le site internet qui permet depuis ce jeudi aux personnes âgées de 18 à 64 ans de voir si elles sont patient "à risque" susceptible d'être vacciné contre le coronavirus avant les autres n'a pas pu faire face à la demande ce jeudi matin. D’après l’Institut de santé publique Sciensano, entre 1,2 et 1,5 million de citoyens seraient concernés. Si le site n'est pas accessible, il y a cependant une autre solution, signale l'agence flamande Zorg en Gezondheid: l'information peut aussi être consultée via la plateforme "Ma santé" (masante.belgique.be).

Depuis ce jeudi matin, les citoyens peuvent vérifier en ligne s'ils se trouvent sur la liste des patients considérés comme étant "à risque" et donc prioritaires pour être vaccinés contre le coronavirus, sans doute à partir de la fin du mois d’avril. Il s'agit des citoyens de moins de 65 ans qui ont des facteurs de comorbidité (obésité, diabète, maladies chroniques, maladies cardio-vasculaires ou rénales, cancer, trisomie 21, notamment) selon leur médecin généraliste.

C'est en effet avant tout le médecin qui choisit de placer tel ou tel patient sur la liste. Ce travail est toujours en cours, il se peut donc qu'un citoyen qui n'est pas "listé" comme prioritaire aujourd'hui le soit la semaine prochaine.

La plateforme des mutualités MyHealthViewer avait prévu un afflux de demandes, mais la pression aura été trop forte. "Normalement, nous avons 20 à 50 utilisateurs simultanés. Nous pensions passer à 1.000 environ, mais il y en a eu plus de 2.500", explique Remi De Brandt, du Collègue Intermutualiste National.

Il appelle les citoyens à attendre un peu avant de consulter la plateforme. "Actuellement, c'est encore le tour des 65 ans et plus. Les groupes à risque ne viendront que plus tard. Je comprends que les gens soient curieux, mais ce n'est pas urgent", note De Brandt.

Invitation automatique

Les personnes qui figurent sur la liste ne devront rien faire. Elles recevront automatiquement une invitation à la vaccination. Cela se passera par ordre de tranche d’âge. "Une maladie ne pèse donc pas plus lourd qu’une autre", explique le généraliste Jan De Maeseneer (photo). "Pour certains cas seulement, une exception est faite".

"Tout se passe dans le respect de la vie privée. La seule information qui figure sur le site MyHealthViewer est le nom des personnes sélectionnées. La raison de cette sélection n’est pas donnée. Aucune donnée médicale n’est conservée sur cette base de données".

Ce sont donc les généralistes mais aussi les mutualités qui ont sélectionné les patients considérés comme "à risque". Le registre des cancers a aussi été consulté, et les spécialistes y ont ajouté les personnes souffrant de maladies orphelines.

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