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Faut-il interdire d’arroser ou de puiser de l’eau ? La Flandre dispose d’un plan d’action en cas de sécheresse

Quelles mesures les autorités locales doivent-elles prendre en priorité en cas de sécheresse et de pénurie d'eau cet été ? Désormais, il existe un nouveau plan élaboré par la ministre flamande de l'Environnement Zuhal Demir (N-VA) qui devrait les aider à prendre leurs décisions de manière préventive. Cet été, ils pourront le tester pour la première fois. "Mais j'espère que nous n'en aurons pas besoin", a déclaré la ministre.

Nous avons connus ces dernières années des étés très secs et très chauds. Les gouverneurs et les autorités locales ont parfois décidé d’interdire le lavage des voitures ou l’arrosage des jardins ou dde pomper de l'eau des rivières.

"Ce sont des choix difficiles à faire", explique le professeur Patrick Willems, ingénieur hydraulique à la KU Leuven. "Par le passé, ces décisions étaient prises sur la base de très peu d'informations. Les gouverneurs ne savaient pas non quand exactement ils devaient prendre de telles mesures."

Les experts comme Patrick Willems supposent que les choses ne vont pas vraiment s'améliorer en matière de sécheresse. "Nous allons en avoir de plus en plus, et parfois encore de façon plus extrême, à cause des changements climatiques". "En même temps, nous nous rendons compte que nous sommes très vulnérables. En Flandre, nous avons très peu d'eau disponible par personne. Cela signifie qu'en cas de sécheresse extrême, nous serons toujours en difficulté."
 

Mesures préventives

Le gouvernement flamand s'efforce donc d'être prêt face à cette problématique. "Le gouvernement flamand dispose désormais d'un plan qui vise à mieux armer la Flandre contre cette pénurie d'eau", explique Patrick Willems. Il s'agira notamment de bassins d’orage et de davantage de zones humides.
"Mais nous devons également être préparés à l'éventualité d'une pénurie. Nous devons être capables de décider de ce qu'il faut faire et ne pas laisser faire le hasard."

A la demande de la ministre flamande de l'Environnement Zuhal Demir (N-VA), un consortium de chercheurs, d'agences gouvernementales et d'entreprises a préparé une sorte de "plan d'arrêt". Celui-ci a été testé auprès de 130 parties prenantes de différents secteurs.
"De cette manière, nous voulons créer de la clarté pour les gouverneurs et les autorités locales : quand la pénurie d'eau est-elle susceptible de se produire ? Quelles sont les mesures possibles ? Et quels sont les coûts et avantages écologiques et socio-économiques ?" Tous ces éléments sont comparés dans le nouveau plan.
 

L'eau potable reste la priorité

Les mesures possibles vont de l'interdiction d’arrosage dans les jardins à l'interdiction de l'irrigation des champs, voire à l'interdiction totale de la navigation sur les cours d’eau. Mais il y a aussi des conditions préalables. Par exemple, l'approvisionnement en eau potable doit rester garanti. Les gens ne doivent donc pas être privés d’eau potable en raison de la sécheresse et des pénuries d'eau. En outre, "les dommages irréparables causés à la nature doivent être évités à tout prix".

"Il s'agit avant tout d'un plan de déblocage. Nous n'allons donc pas dicter depuis Bruxelles ce que les gouverneurs doivent interdire", explique Zuhal Demir. "Ils ont cette responsabilité, mais ils ont indiqué qu’ils manquaient de connaissance du terrain et des conséquences économiques. Cet audit scientifique a maintenant été fait."
 

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