Une Boum 3 au Bois de la Cambre ?
Le collectif L'Abîme, qui est à l’origine de l’événement interdit de ce samedi baptisé La Boum 2, a introduit une demande auprès de la police de la Ville de Bruxelles pour organiser la "Boum 3". C’est ce qu’il annonce ce lundi sur sa page Facebook. L’événement de ce samedi - qui a rassemblé entre 1.000 et 2.000 personnes au Bois de la Cambre et a mené à une évacuation par la police - n’avait pas fait l’objet d’une demande d’autorisation auprès des autorités bruxelloises.
La demande a été introduite pour un événement le 29 mai prochain à 14h dans le Bois de la Cambre à Bruxelles. Le collectif L'Abîme y mentionne les mêmes raisons que pour son événement de ce samedi 1er mai au même endroit, à savoir dénoncer les conséquences du confinement sur les jeunes.
"Après plus d'un an de confinement, plusieurs experts tirent la sonnette d'alarme sur l'état psychologique des jeunes en manque de contacts sociaux", explique le collectif dans le formulaire de demande. "Comme nous l'avons fait remarquer à la ministre de l'Intérieur, les études démontrent que les risques de contamination à l'extérieur sont quasi inexistants. Nous souhaitons simplement avoir l'autorisation de nous rassembler comme le stipule la Constitution. Puisque depuis un an cela est interdit à l'intérieur, nous vous demandons l'autorisation de faire cela en extérieur", expose le collectif.
Samedi, la "Boum 2", un événement créé sur Facebook par L'Abîme, a attiré dans le Bois de la Cambre à Bruxelles entre 1.000 et 2.000 personnes. La manifestation n'avait pas été autorisée par la Ville. La police est intervenue et a procédé à l'arrestation administrative de 127 personnes et à l'arrestation judiciaire de 5 personnes.
"N’allez pas à la Boum 3"
La police appelle déjà la population à ne pas se rendre à l’événement fin mai. D’après Vincent Houssin (photo) du syndicat libéral de la police, pareil rassemblement prouve que les participants ne se rendent pas bien compte de la gravité de l’épidémie en Belgique. Les hôpitaux sont en situation de crise depuis des mois déjà.
La police rappelle aussi que les personnes qui cherchent une confrontation directe avec les forces de l’ordre devront en porter les conséquences. Mais des critiques se sont aussi élevées face à certaines interventions musclées de la police samedi, dans le cadre de la Boum 2.
Vincent Houssin précise qu’une enquête interne a été lancée, pour analyser ces incidents impliquant manifestants et policiers. Il craint en outre qu'une nouvelle édition de la Boum n'entraine des débordements encore plus violents.