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Ouverture d'un magasin original à Anderlecht : "Tout y est gratuit, il suffit de dire merci".

Un magasin où tout est gratuit a ouvert ses portes dans le quartier de Cureghem à Anderlecht. Vous pouvez simplement vous servir. Ou presque. "Nous ne demandons qu'un simple merci", déclare Gerd De Wilde (photo), le coordinateur du projet. Grâce à cette boutique gratuite, il souhaite donner une seconde vie à des objets tels que des vêtements, des jouets et des livres. Mais il veut aussi créer un lieu de rencontre pour le quartier. Le succès de la journée d'ouverture montre qu'il y a un réel besoin dans ce domaine.

Un magasin où vous pouvez sortir sans payer. Cela semble être un rêve, et pourtant il existe au N° 95 de la chaussée de Mons à Anderlecht. Gert De Wilde est coordinateur de l'organisation Circularium. Cette organisation se concentre sur des projets durables, tels que les magasins gratuits. "Ici, vous n'avez effectivement pas besoin de payer quoi que ce soit. Pas avec de l'argent en tout cas. La seule chose que nous vous demandons c’est d'écrire un petit mot de remerciement."

Entre-temps, un certain nombre de clients l'ont fait. "Hier, c'était notre premier jour. Une trentaine de personnes nous ont déjà rendu visite. Ils ont laissé une note de remerciement. Il ont écrit par exemple : "Grand bravo pour cette belle initiative", "Merci pour les entonnoirs", ou "Bonne chance, merci".

Il y a tellement de surplus. En même temps, il y a des gens qui vivent dans la pauvreté. Nous voulons relier ces deux phénomènes avec le magasin gratuit.
L'assortiment dans le magasin est large, on s'en rend compte durant la visite avec Gerd. "Nous avons ici des plantes et des graines pour les personnes qui veulent semer quelque chose. Nous avons des livres, des DVD, des disques, de la vaisselle et des verres. Nous avons aussi un coin pour les enfants avec des jouets. Mais aussi des vêtements, des chaussures, un peu de tout".

En plus d'obtenir des choses gratuitement, vous pouvez également les apporter. Pour qu'ils puissent avoir une seconde vie, dit Gerd. D'autant plus qu'ils prennent souvent la poussière chez vous dans vos armoires. "Tous ceux qui ont un revenu, ont beaucoup trop de choses. Selon les statistiques, chaque ménage aurait entre 10 et 14 appareils électroniques qu'il n'utilise pas. Il y a tellement d'excès. Mais en même temps, il y a aussi des gens qui ont des difficultés financières. Par exemple, Cureghem, où le magasin est situé, est un quartier très pauvre. Si nous pouvions relier les deux, alors nous serions très heureux."

La règle d'un seul objet par personne et par jour

L'aspect social est au moins aussi important que l'aspect durable. "Pendant les mois d'hiver, nous avons tenu un magasin pop-up Oxfam", explique Gerd. "Ensuite, nous avons vendu des vêtements d'hiver très bon marché. Pour deux euros le kilo. Comme il n'y avait rien à faire pendant le confinement, nous avons vu des gens venir tous les jours rien que pour sortir de leur maison pendant une demi-heure. Et nous avons constaté que notre magasin avait aussi une fonction sociale. Les gens ne pouvaient plus faire de sport, ni pratiquer d'autres loisirs. La seule chose qui restait ouverte était les magasins. Nous avons donc pensé à faire une boutique qui soit gratuite, et donc encore plus accessible à tous."

Et pour ceux qui voudraient secrètement approvisionner leur propre boutique avec ces objets gratuits : "La règle est d'un seul objet par personne et par jour."
 

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