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Les mammifères du zoo d’Anvers et de Planckendael n’ont pas été infectés par le coronavirus

Des scientifiques de l'Université d'Anvers ont examiné, ces derniers mois, des échantillons d'excrément des mammifères des parcs animaliers d'Anvers et de Planckendael afin de détecter une éventuelle présence du SARS-Cov-2. Les 1.116 fragments analysés se sont tous révélés négatifs. "Ces résultats sont une très bonne nouvelle pour nos zoos, qui adhèrent strictement aux mesures de lutte contre la propagation du coronavirus", a réagi jeudi le président du conseil d'administration, Herwig Leirs.

Afin de vérifier si les mammifères des zoos d'Anvers et de Planckendael ont été infectés par le virus au cours de l'année écoulée, les soigneurs animaliers ont récolté un échantillon de fumier de chaque animal à trois reprises à partir de la fin 2020. L'ensemble des fragments individuels de la même espèce ont été réduits en un échantillon unique afin d'en extraire l'ARN pour ensuite le convertir en ADN et détecter la présence éventuelle de coronavirus (pas seulement le SARS-Cov-2). 

"La démarche représente entre 25 à 30 jours de travail de recherche", a expliqué Tine Cooreman, qui coordonne ce projet d'étude. "Ce ne sont donc pas des tests rapides, mais nous obtenons un résultat sûr."

Pas d’écouvillon pour les lions, c'est beaucoup trop dangereux !

Le test réalisé sur les échantillons de fumier n'est autre qu'un test PCR mais aucun écouvillon n'est enfoncé dans les narines des animaux. "Procéder de la sorte serait trop invasif pour la majorité des espèces", souligne Frans Vercammen, vétérinaire aux zoos d'Anvers et de Planckendael. 

"Une telle méthode pratiquée sur des animaux sauvages comme les lions ou les chimpanzés risque par ailleurs de mettre les chercheurs en péril. Et il n'y a pas lieu de pratiquer d'anesthésie pour de telles recherches scientifiques."

Les zoos d'Anvers et Planckendael affirment prendre des mesures strictes, durant cette crise sanitaire, afin d'endiguer la propagation du coronavirus. Le port de masques buccaux et de gants s'est généralisé et les soigneurs restent vigilants à certains symptômes annonciateurs de virus tels que la toux, les éternuements et la fatigue.

D'après les parcs animaliers, cette recherche pourrait également aider à protéger les populations d'animaux sauvages contre les virus d'origine humaine.
 

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