Jürgen Conings reste introuvable, les recherches sont suspendues

Le militaire de 46 ans en fuite depuis 10 jours et répertorié comme extrémiste de droite "potentiellement violent" par l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam) restait introuvable jeudi soir. C’est ce qu’a indiqué le parquet fédéral lors d'une conférence de presse à Dilsen-Stokkem, dans le Limbourg, au terme d’une nouvelle grande action de recherche menée dans trois zones du parc national de Haute Campine par 400 militaires et policiers. Des objets retrouvés vont être analysés.

L'armée et la police ont mené des recherches dans la partie nord-est du parc national de Haute Campine. Ils ont repris jeudi soir leur poste à Heuvelsven dans le quartier de Grote Homo, près de l'endroit où la voiture de Jürgen Conings a été retrouvée la semaine dernière. Plusieurs objets ont été saisis sur le terrain, dans les trois zones examinées jeudi, mais il n’est pas certain qu’ils appartiennent à Jürgen Conings et le parquet doute que leur analyse permette une percée dans le dossier.

Enquêteurs et magistrats se réunissaient jeudi soir pour déterminer les prochaines étapes de l'enquête, a indiqué le parquet. Le fugitif armé avait menacé de s'en prendre aux structures de l'État, à une mosquée et à plusieurs personnalités, dont le célèbre virologue Marc Van Ranst qui demeure depuis dix jours dans une habitation sécurisée.

L’action de recherche est momentanément interrompue, mais "il n’est pas exclu qu’elle reprenne dans les prochains jours, mais pour l’instant il n’y a pas de raisons concrètes de le faire", indiquait Wenke Roggen (photo principale) du parquet fédéral. Le parc national est donc rouvert au public.

Le parquet fédéral part du principe que le militaire est toujours en vie. "Il n’y a pas d’indice concret qu’il n’est plus vivant", précisait Wenke Roggen. Selon la journaliste Helen Goedgebeur (VRT), “des connaissances de Conings auraient indiqué qu’il connait certains endroits du parc national de fond en comble. Il est probable qu’il s’y cache actuellement".

Des entrainements au combat à la Légion flamande ?

Le quotidien De Standaard écrit ce vendredi, sur base de différentes sources au sein des services de sécurité, que le militaire recherché aurait donné des entrainements au combat à la Légion flamande (Vlaams Legioen). L'information a été confirmée à VRT NWS. Ce groupuscule flamand d'extrême droite porte le nom d'une milice qui a combattu aux côtés des Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale.

On ne sait pas pour le reste en quelle mesure Jürgen Conings était impliqué auprès de ce groupe. La justice s'est déjà intéressée plusieurs fois à des personnes liées à la Légion flamande. Un homme d'origine ukrainienne avait été arrêté l'an dernier, soupçonné de planifier un attentat.

Le fondateur Emmanuel M. et deux de ses connaissances avaient aussi été interpellés, soupçonnés d'être impliqués dans l'incendie du bâtiment d'un futur centre pour demandeurs d'asile à Bilzen.

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