Meurtre d'une femme à Evere: le deuxième suspect en appel contre sa détention
L'homme qui a été interpellé vendredi dernier et est suspecté du meurtre d'une jeune mère de famille le 30 mai dernier sur la voie publique à Evere a fait appel de la décision de la chambre du conseil de prolonger sa détention provisoire. C’est ce qu’a annoncé ce vendredi son avocat, Me Eddy Cochez. L'homme de 26 ans nie toute implication dans les faits. Plusieurs éléments semblent pointer vers lui, comme la découverte d’un couteau et un pull ensanglanté, mais une enquête approfondie est nécessaire.
Un couteau et un sweat-shirt taché de sang ont été trouvés lors de la perquisition de l'appartement de la mère du suspect, où le jeune homme réside également, selon une information du groupe Sudpresse diffusée ce vendredi. Des sources judiciaires confirment qu'une des manches du vêtement présente une tache de sang de la taille d'une main, qui doit cependant encore être analysée.
Le couteau ne présentait par contre aucune trace de sang. Son étui doit encore être examiné. Les enquêteurs ont retracé le suspect après que ses collègues l'aient reconnu comme le potentiel auteur du meurtre.
Quelques jours avant les faits, le jeune homme avait déjà été interpellé dans la rue de Brabant pour avoir menacé un passant avec un couteau. L'homme avait d'abord affirmé ne pas avoir quitté son domicile le soir du meurtre, mais a rapidement dû changer de version: la police l'a en effet confronté à des images d'une caméra de sécurité d'un magasin des environs, sur lesquelles il apparaît peu après le coup de couteau.
Le 30 mai dernier, vers 19h40, une femme de 36 ans, mère de trois enfants, a été agressée alors qu'elle promenait son bébé en poussette, au croisement de la rue des Deux Maisons et de l'avenue du Cimetière de Bruxelles à Evere. Mounia Ouyahia a reçu des coups au moyen d'un objet tranchant au niveau du cou et est décédée à l'hôpital des suites de ses blessures. Le motif de l'agression n'a pas encore été établi.
Un premier suspect de 21 ans avec des problèmes mentaux avait été appréhendé juste après les faits. Il niait toute implication. L’analyse de ciseaux ensanglantés avec lesquels il avait été retrouvé a révélé qu’il s’agissait effectivement de son propre sang. L’homme a été libéré. Lors d’une nouvelle perquisition au domicile du second suspect, ce vendredi, un laptop a été confisqué.