JO : Les Belgian Tornados 4e et les Cheetahs 7e de la finale du 4x400 m avec chaque fois un record de Belgique
Les Belgian Tornados ont pris la 4e place de la finale du relais 4X400 m messieurs samedi aux Jeux Olympiques de Tokyo avec un record de Belgique (2:57.88) mais échouent au pied du podium. De leur côté, les Belgian Cheetahs ont pris la 7e place de la finale du relais 4x400 m féminin, où elles ont aussi battu leur record de Belgique.
Le relais coaché par Jacques Borlée courait sa 4e finale olympique consécutive. Il avait pris la 4e place à Pékin, la 5e à Londres et la 4e à Rio, à 3/100e de seconde de la médaille de bronze. Les Tornados couraient leur 27e finale internationale depuis leur apparition en 2008. Leur palmarès est riche de treize médailles : cinq d'or, deux d'argent et six de bronze.
Alexander Doom, Jonathan Sacoor, Dylan Borlée et Kevin Borlée n'ont jamais couru aussi vite. Leur temps de 2:57.88 est un nouveau record national. Il efface les 2:58.52 réussis par Julien Watrin, Jonathan Borlée, Dylan Borlée, et Kevin Borlée en finale à Rio. Mais cela ne les console pas d'être passés encore à côté de cette médaille olympique qui reste l'unique récompense qui manque à leur magnifique palmarès. Il s'agit aussi de la septième 4e place du Team Belgium dans ces JO.
Le capitaine des Tornados qui est parti en 4e position dans le dernier relais n'a pas réussi cette fois à gagner la place qui aurait offert la médaille tant convoitée.
"On a donné le maximum. On court de plus en plus vite. Dans l'histoire c'est un chrono qui fait toujours podium.
C'est comme ça", Kevin Borlée ne pouvait cacher son immense déception à l'issue de sa 4e finale olympique. A 33 ans, il a sans doute compris que l'échéance de Paris en 2024 risque d'arriver trop tard. "Je n'étais pas sûr de courir aujourd'hui. J'ai senti mon ischio toute la course. Il fallait y aller, c'était une finale olympique. Je n'étais à 100 % c'est certain. Je pensais que cela irait vite mais pas à ce point là." Dylan Borlée, qui comme en série a assuré le 3e relais, remontant de la 6e à la 4e place, résumait son sentiment: "On signe un très bon chrono. Les équipes devant nous ont été plus fortes. On a le droit d'être triste aujourd'hui.
On a fait beaucoup de travail et on aurait aimé être récompensé d'une médaille olympique." "On vient de très loin", a rappelé Jonathan Sacoor. Il y a deux mois aucun des membres de l'équipe n'avait encore trouvé une grande condition. "Et voir qu'on est si proche à l'arrivée. C'est un rollercoaster d'émotions. C'est cela le sport". "On a un sentiment amer. On bat le record, mais on aurait préféré une médaille", avoua Alexander Doom qui lança la course au couloir 9 et qui réussit à céder le témoin en 4e position à Sacoor qui a faibli sur la fin. "Je devais partir très vite pour laisser mes adversaires derrière moi (au rabattement). Cela a bien tenu 300 mètres mais la dernière ligne droite a été très dure".
Les Belgian Cheetahs terminent 7èmes mais battent leur record de Belgique
Les Belgian Cheetahs, le relais 4x400 m féminin d'athlétisme, a pris la 7e place de la finale des Jeux Olympiques de Tokyo, samedi lors de la dernière soirée des épreuves dans le stade Olympique. Naomi Van den Broeck, Imke Vervaet, Paulien Couckuyt et Camille Laus ont signé le chrono de 3:23.96, soit un nouveau record de Belgique. En deux courses au Japon, il a été abaissé de 3.19 secondes.
Jeudi en séries, le même quatuor aligné dans le même ordre avait déjà mis à jour les tablettes nationales en 3:24.08 qui restait toutefois le dernier chrono de la saison des huit nations finalistes. Placées au couloir 8 juste derrière les Britanniques, les Cheetahs n'ont jamais pu se mêler aux premières places.
"On est déçues", reconnaissait Camille Laus, la capitaine des Cheetahs. "Mais on voit que les trois premières équipes (Etats-Unis, Pologne, Jamaïque, qui avaient trusté le podium dans le même ordre aux Mondiaux de Doha en 2019, ndlr) sont un peu inatteignables pour nous pour l'instant."
Naomi Van den Broeck, qui lança la course, sort ravie de ses Jeux Olympiques où elle découvrait les Cheetahs après le forfait de Cynthia Bolingo, blessée. "C'est une expérience fantastique. Pas seulement en course mais aussi en dehors de la piste. Je vais continuer sur le 400 m, c'est là que j'ai le plus de potentiel", a encore ajouté l'étudiante en médecine d'Oslo.
Imke Vervaet, qui a disputé sa 6e course des Jeux, estimait :"On n'a rien à se reprocher. On aurait voulu être devant les Pays-Bas (6e qui ont dépassé sur la fin Camille Laus grâce à un dernier tour de folie de la phénoménale Femke Bol chronométrée en 48.97 contre 50.89 à notre compatriote), mais on passe sous les 3:24. On peut être très contentes quand on regarde nos Jeux. Dans trois ans il y a déjà Paris. Ce sont nos premiers Jeux. Le projet vient juste d'être lancé (en 2018). Avec plus d'expérience, nous seront plus fortes à l'avenir. Le but ultime est d'aller chercher une médaille olympique.Est-ce possible ? Nous l'ignorons, mais nous allons tout faire pour y arriver."
"Nous avons vraiment bien couru en équipe. Mais nous pouvons faire mieux. Il faut continuer à construire" soulignait Paulien Couckuyt l'une des belles révélations de l'athlétisme belge à Tokyo où elle a manqué de peu la finale du 400 m haies. "La base des Cheetahs est large mais d'autres filles peuvent s'y intégrer d'ici trois ans. Un tel projet peut inspirer et nous ne pourrons que devenir plus fortes."
"Ce record de Belgique va être une motivation. Il faut maintenant élever notre niveau pour espérer avoir le potentiel de monter sur le podium à Paris" a conclu Camille Laus qui fut avec Hanne Claes à l'origine de la création des Belgian Cheetahs dont l'objectif était dans un premier temps de participer aux Jeux Olympiques.