"Il faudra un an pour traiter les déchets générés par les inondations"
La gestion des quelque 155.000 tonnes de déchets (estimation provisoire) générés par les inondations sans précédent de la mi-juillet en Wallonie (essentiellement en province de Liège) prendra un an. C’est ce qu’a indiqué la ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, lundi matin sur les ondes de nos collègues de Bel RTL. Ces déchets sont provisoirement entreposés sur un terrain industriel du Wérihet à Wandre, qui était vide, et sur l’A601, un tronçon d’autoroute désaffecté au nord de Liège qui a été fermé fin 2014. "Nous espérons pouvoir vider le terrain de Wandre d’ici deux mois. Pour l’A601 (photo), cela prendra nettement plus longtemps", indiquait la ministre, évoquant une durée d’un an.
Pour le traitement de ces déchets, dont la masse correspond au total des encombrants conduits aux recyparcs par tous les Wallons sur une année, la ministre rappelle qu'elle a proposé une "solution équilibrée" alliant protection des riverains et de l'environnement, et un certain pragmatisme. Environ 20 à 30% des déchets devraient être triés et recyclés, le reste devant faire l'objet d'une incinération avec valorisation énergétique ou d'un enfouissement dans un Centre d’enfouissement technique (CET).
Cette dernière solution sera "limitée au strict minimum" vu ses conséquences sur l'environnement, indique Céline Tellier. Quant aux terres et boues polluées, notamment par des hydrocarbures - de nombreuses citernes à mazout ayant été détruites par les inondations -, elles sont estimées à quelque 40.000 tonnes, ce qui est "assez conséquent", selon la ministre.
Ces terres polluées "feront l'objet d'un traitement spécifique". En outre, la Wallonie interviendra pour les prélèvements, analyses et le coût de la dépollution des sols, assure la ministre Tellier, qui souhaite également que "toute la lumière" soit faite, "au minimum via une commission spéciale", sur les causes et circonstances des inondations de la mi-juillet et notamment la gestion des barrages.
Mais "les premières causes, ce sont les changements climatiques et l'aménagement du territoire", estime encore la ministre Ecolo.