Aucune des parties impliquées dans l’affaire Sanda Dia ne fait appel du renvoi en correctionnelle
Aucun des 18 membres de l’ancien cercle étudiant "Reuzegom" de la KU Leuven impliqués dans le décès de Sanda Dia, lors d’un baptême extrême, n'a fait appel de la décision de la chambre du conseil de Hasselt du renvoi devant le tribunal correctionnel. C’est ce qu’a indiqué le parquet du Limbourg. Le délai d'appel expirait vendredi. La décision de la chambre du conseil datant du 5 août devient dès lors définitive.
La date du procès n'est pas encore connue, mais celui-ci pourrait se tenir en 2022. La chambre du conseil avait décidé le jeudi 5 août dernier de ce renvoi en correctionnel des 18 membres du cercle étudiant, pour huit chefs d'inculpation. "Cela comprend l'homicide involontaire, l'administration de substances nuisibles ayant entraîné la mort, l'administration de substances nuisibles ayant entraîné une incapacité de travail, traitement dégradant, négligence coupable et encore des violations de la loi sur le bien-être animal réparties sur trois chefs d'inculpation.", avait alors déclaré la magistrate de presse du parquet du Limbourg Dorien Vanderheiden.
Le 5 décembre 2018, le cercle estudiantin avait organisé une épreuve de baptême à laquelle ont pris part Sanda Dia, 20 ans, et deux autres "bleus". L'activité avait débuté à Louvain et s'était poursuivie dans un chalet à Vorselaar (province d'Anvers).
L'état de santé du jeune homme s'était nettement dégradé après avoir ingurgité de l'alcool et de l'huile de poisson. La victime, originaire d'Edegem (province d'Anvers), était décédée le 7 décembre 2018 à l'hôpital. L'étudiant souffrait d'hypothermie et plusieurs de ses organes étaient endommagés.
Contrairement à ce qu’avait supposé Sven Mary, l’avocat du père de Sanda Dia, aucun des 18 membres de Reuzegom n’est finalement allé en appel de la décision de la chambre du conseil de Hasselt. Sven Mary estimait il y a deux semaines que les choses doivent aller vite : "Nous sommes presque 11 mois jour pour jour après la date à laquelle l’affaire aurait dû être portée devant la justice. C’est la faute de la défense. Alors que les avocats déclarent espérer que leurs clients seront vite reconnus innocents. Ils devraient logiquement aussi vouloir alors que le procès commence rapidement ?".