Nouvel atterrissage d'un vol en provenance d'Islamabad, la Belgique envoie plus de soldats sur place

Un nouvel avion en provenance d'Islamabad, opéré par la compagnie Air Belgium, a atterri mardi à 7h38 à l'aéroport de Melsbroek avec 258 passagers à bord. Les passagers, qui font partie des quelque 280 personnes évacuées lundi d'Afghanistan vers le Pakistan par des C-130 belges, ont ensuite été dirigés vers la caserne de Peutie en vue d'un screening sécuritaire et médical, ainsi qu'un test Covid. 

Deux avions, un Airbus A340 civil et un A330 militaire, transportant 63 Belges et 158 Afghans exfiltrés de Kaboul, avaient atterri lundi matin à l'aéroport militaire de Melsbroek.

Quarante-cinq Afghans ont été évacués parce qu'ils étaient en danger en raison "de leurs activités passées ou de leur profil spécifique", précise le cabinet du secrétaire d'Etat à l'Asile Sammy Mahdi. Il s’agit de personnes ayant travaillé pour les militaires belges et membres de leur famille, pour l'institution afghane des droits de l'homme et leur famille ainsi qu'une haute fonctionnaire de l'Etat.

Un adolescent accueilli par Fedasil

Un enfant afghan de 14 ans voyageait seul et n'avait aucun lien avec des personnes de la Belgique après les contrôles. Il a été pris en charge dans un centre d'accueil Fedasil pour mineurs non accompagnés et un tuteur a été désigné.

Après être arrivées et avoir été contrôlées à Peutie, la plupart des personnes sont retournées chez elles en Belgique. Une personne parmi les arrivées devait être prise en charge par le Danemark.

Il s'agissait des premières arrivées sur le sol belge de personnes évacuées d'Afghanistan depuis le lancement de l'opération Red Kite.

Nouvel envoi de soldats sur place

La Belgique va envoyer des militaires supplémentaires à l'aéroport de Kaboul et à celui d'Islamabad au Pakistan, a déclaré lundi la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) au micro de l’émission Terzake. Selon la VRT, 145 soldats supplémentaires vont être dépêchés sur place.

Actuellement, une centaine de soldats belges sont sur le terrain. "Nous utilisons également les avions vides de la Belgique vers Islamabad pour renforcer notre présence. Nous nous préparons à tout et nous évaluons toutes les options possibles avec les pays partenaires", a indiqué la ministre.

La Belgique demande toujours aux personnes qui souhaitent être évacuées de se rendre à l'aéroport de Kaboul, mais "toutes les options sont examinées", a ajouté Mme Dedonder. "L'augmentation du nombre de soldats permet également d'effectuer des rotations de personnel, et dans ce contexte, nous envoyons des soldats supplémentaires. Car si la situation évolue dans un sens ou dans l'autre, nous devons être prêts à réagir sur le terrain."

D’après la ministre, la situation s'est nettement améliorée sur le terrain. "Les créneaux horaires peuvent être utilisés de manière optimale et nos C-130 reviennent toujours chargés à bloc. En conséquence, nous avons pu évacuer plus de 700 personnes".  Néanmoins, la situation dans et autour de l'aéroport reste extrêmement complexe, chaotique et volatile, a souligné Ludivine Dedonder. "Hier et aujourd'hui, nous avons réussi à fonctionner de manière normale dans des circonstances très difficiles." 

Quant au 31 août, date à laquelle les Américains - qui sécurisent l'aéroport de Kaboul - prévoient de quitter l'Afghanistan, Mme Dedonder a ajouté: "Nous sommes conscients de cette date et nous nous organisons également autour d'elle. Cela signifie que nous augmentons le nombre de rotations. Hier, quatre étaient prévues, aujourd'hui aussi, demain aussi si nécessaire (...) Nous devons faire un maximum de rotations et évacuer un grand nombre de personnes le plus rapidement possible avant la fermeture des portes".

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