En Flandre, 2.800 personnes sont passées du secteur privé à l’enseignement l’an dernier : un record

En Flandre, plus de 2.800 personnes sont passées du secteur privé à l'enseignement lors de l’année scolaire précédente. C'est 15% de plus que l'année d’avant et le chiffre le plus élevé jamais atteint, selon les chiffres publiés dimanche par le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts (N-VA). Cette tendance est due à une mesure financière prise par le gouvernement flamand pour lutter contre la pénurie d’enseignants.

Depuis le 1er septembre de l'année dernière, les personnes qui font le pas vers l’enseignement ont le droit d’emporter jusqu'à huit ans d'ancienneté lorsqu'ils sont transférés pour enseigner une matière en difficulté, tel que le français ou les maths. "Il s'agit de l'une des mesures visant à lutter contre la pénurie d'enseignants", indique Ben Weyts.

Le ministre souligne que celles et ceux qui choisissent d’entrer dans le secteur de l’éducation le font "parce qu'ils veulent enseigner aux enfants et aux jeunes avec passion : ce n'est pas une question de gros sous".

D’après Ben Weyts, devoir renoncer à l’accumulation de son ancienneté acquise dans le privé pouvait cepandant effrayer les candidats. "C'est pourquoi nous vous avons donné la possibilité d'emporter jusqu'à huit ans d'ancienneté. Cela représente jusqu’à 300 euros nets par mois et cela fait donc une grande différence."

"Dans la foulée de la crise du covid, il se peut que de nouvelles personnes envisagent à leur tour un changement de carrière", estime-t-il encore, ajoutant espérer que la tendance se poursuive lors des prochaines années.

En Flandre, il est possible de bénéficier des huit années d’ancienneté dans l’enseignement primaire, ainsi que pour les matières suivantes : néerlandais, néerlandais pour les nouveaux-arrivants, français, mathématiques, construction, électricité, bois, mécanique, correspondance commerciale française et correspondance commerciale néerlandaise. 

Ben Weyts souhaite désormais aussi étendre le programme à d'autres matières qui connaissent des pénuries, telles que les technologies de l’information et de la communication. 

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