Deux poneys tués par un loup à Oudsbergen : "La goutte qui fait déborder le vase"
Dans la nuit de dimanche à lundi, deux poneys Shetland ont été attaqués par un loup dans l’entité de Meeuwen, à Oudsbergen. Pour le bourgmestre de cette commune limbourgeoise, Marco Goossens, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Il parle d’un loup qui cause problème dans la province et demande à la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir, de prendre des mesures. "Au total, 40 animaux ont déjà été victimes du loup", souligne Goossens. Plus tôt dans la journée, la Wolf Fencing Team mettait en garde contre une recrudescence des attaques de loups dans le Limbourg et appelait les éleveurs à renforcer leurs enclos pour protéger leurs animaux.
Dans une prairie d’Oudsbergen, deux poneys Shetland ont été mordus par un ou plusieurs loups pendant la nuit de dimanche à lundi. Le bourgmestre Marco Goossens (photo) demande à la ministre flamande de l’Environnement de prendre des mesures pour protéger mes animaux d’attaques de plus en plus fréquentes de loups. "Au total, ce sont 40 animaux qui ont déjà été victimes de loups. Le bien-être animal est en danger à Oudsbergen, nos habitants sont inquiets et je suis convaincu que l’on peut maintenant parler d’un loup à problème", souligne Marco Goossens.
Le bourgmestre estime que la population est de plus en plus critique face aux loups dans sa région. Des mesures telles que des clôtures qui résistent aux loups se sont révélées insuffisantes et les attaques se multiplient. "Il y a longtemps que l’on ne peut plus parler d’un loup timide. Le soutien de la population qui nous avions patiemment encouragé a disparu depuis longtemps".
Ce lundi matin, la Wolf Fencing Team appelait les propriétaires de petit bétail à bien le protéger contre les loups en électrifiant leurs clôtures. Elle mettait aussi en garde contre une recrudescence des attaques de loups dans le Limbourg ces prochaines semaines. Les louveteaux grandissent en effet et auront donc besoin de plus de nourriture.
Tant les éleveurs de moutons que les agriculteurs amateurs peuvent obtenir des subsides pour protéger leurs prairies des loups. Mais les éleveurs de chevaux et de bétail les subsides ne sont alloués qu’aux professionnels. "Nous voulons élargir ce système, afin que les particuliers puissent aussi bénéficier d’une aide", expliquait Jeroen Denaeghel de l’Agence flamande Nature et Forêt. "Ce devrait être chose faite d’ici l’automne".
Vers un pic des attaques dans le Limbourg ?
La Wolf Fencing Team (photo) - mise sur pied par les associations Natuurpunt, Natagora et WWF - a été créée afin d'épauler les éleveurs dans leurs efforts d'adaptation de leurs infrastructures. Elle s'attend à de nombreuses attaques de loups à l'avenir. "Notre expérience nous a appris que cette période est dangereuse. L'an dernier, il y avait des louveteaux et il y en a de nouveau cette année. Ceux-ci réclament plus de nourriture, les parents partent à la recherche de proies faciles et quoi de plus simple qu'un pré dans lequel les animaux ne sont pas protégés", expliquait Dirk Hoobergs, conseiller en prévention à la Wolf Fencing Team. "En fait, c'est déjà en cours et cela durera jusqu'à ce que les petits puissent chasser eux-mêmes. Maintenant, cela doit aller vite et il est plus facile de prendre un mouton ou une chèvre dans un pré."
Quatre loups chassent actuellement dans la région, explique Jan Loos de Welkom Wolf. "Cela concerne les deux parents et leurs deux jeunes de l'année dernière", poursuit l'intéressé. "Les louveteaux qui grandissent ont besoin de nourriture en grande quantité. Il y aura donc plus d'attaques et cela dure depuis un certain temps déjà."
"Pour autant que je sache, à Oudsbergen c'est la première attaque contre des chevaux. Nous savions que cela allait arriver", souligne Jan Loos de Welkom Wolf. La Wolf Fencing Team donne des conseils aux éleveurs et les assiste dans leurs demandes de subventions tandis que des bénévoles les aident à renforcer leurs clôtures. "L'idée est d'apprendre au loup à se tenir à l'écart du bétail en installant des clôtures électriques et que ce dernier se concentre sur le gibier. Dans le Limbourg, par exemple, il y a beaucoup de sangliers."