Nouvelle convention collective pour l'enseignement flamand, pour attirer de nouveaux enseignants

Le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts, et une partie des partenaires sociaux du secteur ont signé lundi une nouvelle convention collective, qui fixe les conditions de travail du personnel enseignant. Elle débloquera 188 millions d'euros supplémentaires par an pour améliorer la qualité de l'enseignement et tenter d’attirer davantage de candidats enseignants. Il s’agit en effet de remédier au manque criant de personnel dans les écoles néerlandophones.

Deux des coupoles de l'enseignement, GO! - qui regroupe l'enseignement officiel en Communauté flamande - et l'OVSG n'ont toutefois pas signé cet accord, expliquant que le fait de consacrer 15 millions d'euros dans la représentation syndicale allait réduire le nombre d'enseignants disponibles en classe et risquait d'accroître la charge de travail des directions. Elles ont cependant souligné que la convention contenait "de bons éléments".

Ce texte contient une série de mesures, dont plusieurs visent à améliorer la qualité de l'enseignement néerlandophone et remédier au manque de plus en plus criant d’enseignants, en rendant la profession et les conditions de travail plus attrayantes. L'une des mesures, financée à hauteur de 52 millions d'euros, doit permettre d'accorder à chaque école "un panier d’heures supplémentaires". Les enseignants peuvent ainsi être dispensés d’une partie des tâches comme la supervision au repas de midi ou à la salle d’étude, pour se concentrer davantage sur les cours en classe.

Le ministre Ben Weyts (photo) avait déjà promis d’engager 550 personnes supplémentaires pour l'accueil des enfants en maternelle, afin de décharger les enseignants. Une mesure dont le coût est chiffré à 23 millions d'euros.

Des mesures (pour 10 millions d’euros supplémentaires par an) sont aussi prévues pour l'accompagnement initial des jeunes enseignants, afin d'améliorer la rétention et ainsi "inverser les chiffres dramatiques" des départs de la profession après quelques années. Des investissements à hauteur de 23 millions d'euros supplémentaires sont également prévus en faveur des directeurs d'école, avec l'engagement prévu de collaborateurs pour les décharger de certaines tâches, et une révision à la hausse de leur salaire.

La convention prévoit aussi des investissements en faveur des nouvelles technologies et de l'enseignement numérique, dont une indemnité de 240 euros par an pour une connexion internet (soit 15 millions d'euros au total), précisait le ministre Ben Weyts.

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