Le journaliste sportif Eddy Demarez reçoit une sanction de la VRT

La direction de la radio-télévision publique flamande a infligé une sanction au journaliste de la chaine Sporza Eddy Demarez (photo), ainsi qu'à un autre employé de la VRT en réponse à des déclarations offensantes prononcées par les deux hommes à l'encontre de l'équipe féminine de basket, les Belgian Cats, à l'issue des Jeux olympiques de Tokyo. Le contenu de la sanction n'a toutefois pas été spécifié par la direction, pour protéger la vie privée des deux personnes concernées.

Lors de la diffusion de la réception des médaillés olympiques de retour de Tokyo début août via la chaîne Facebook Live de Sporza, le journaliste sportif Eddy Demarez s'est laissé aller à des commentaires sur l'orientation sexuelle, l'apparence physique et le nom des Belgian Cats, alors qu’il n’avait pas remarqué que le micro était resté ouvert. Le journaliste a rapidement présenté ses "sincères excuses", ce qui n'a pas empêché la polémique d'enfler au fil des heures. La VRT avait alors décidé de suspendre le journaliste.

Depuis, Eddy Demarez n'est plus actif au sein de la chaîne. Entretemps, le comité d'intégrité de la VRT a émis un avis. "Celui-ci a constaté qu'il y avait eu une grave violation du code d'intégrité. Le conseil d'administration a dès lors décidé d'imposer une sanction à la fois à Eddy et à l'autre employé impliqué dans ces propos. Pour des raisons de confidentialité, le contenu de la sanction ne sera pas détaillé", souligne la VRT.

La chaine publique dit vouloir se concentrer davantage sur la remédiation des employés concernés. "L'ensemble de la rédaction sportive devra suivre un parcours d'inclusion et d'intégrité", fait-elle aussi valoir. La VRT a été conseillée sur ce point par des organisations externes et est également en pourparlers avec les Belgian Cats.

Affrontement au Parlement flamand

L'émoi créé l'été dernier par ces propos insultants a conduit jeudi à un affrontement verbal entre le Vlaams Belang et les autres partis au sein de la Commission des Médias du Parlement flamand. Le député d'extrême-droite Klaas Slootmans a ainsi qualifié ces déclarations de simple "fait divers". "La seule erreur qu'il a commise est qu'il n'a pas éteint son micro", a-t-il ainsi déclaré.

"Vous montrez votre vrai visage. C'est franchement homophobe", a rétorqué la députée Katia Segers (Vooruit).

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