Le port du masque au centre des débats du Comité de concertation

Le Comité de concertation se réunit ce vendredi dès 14h. Les représentants des différents gouvernements du pays se retrouveront au Palais d'Egmont à Bruxelles pour faire le point sur l'évolution de la situation épidémiologique et se prononcer sur les mesures toujours en vigueur pour contrecarrer la propagation du coronavirus, en particulier le port du masque.

Le Premier ministre Alexander De Croo, mais également le ministre-président flamand Jan Jambon, se sont prononcés en faveur d'un assouplissement conséquent de l'une des dernières mesures sanitaires qui touchent toute la population, estimant qu'elle ne s'indiquait plus que dans des lieux qui ne sont pas assez ventilés où la proximité entre les gens est trop grande. Comme dans les transports publics ou le secteur médical, par exemple.

L'idée serait d'inverser la logique actuelle et de ne plus délimiter que quelques exceptions. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, s'est montré beaucoup plus réservé. La solution sera donc un compromis entre ces tendances. La présidente du groupe d'experts qui conseillent le gouvernement (GEMS), Erika Vlieghe, a mis en garde dès dimanche contre la tentation de relâcher trop vite le port du masque. Un rapport du GEMS datant de mardi va dans ce sens. Il adresse un avertissement aux dirigeants politiques face à une remontée des contaminations et des hospitalisations à la faveur de l'automne et demande qu'un plan d'urgence soit mis en place si la situation devait se détériorer.

Aux yeux des experts, le port du masque doit demeurer une obligation à l'intérieur lorsque se côtoient des gens dont le statut vaccinal, immunitaire ou de test est inconnu, ainsi qu'en cas de forte densité de fréquentation.

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Autre sujet débattu au Codeco ce vendredi: la phase fédérale de crise qui est toujours en vigueur. La Flandre souhaite y mettre un terme, ce qui permettrait aux Régions d'avoir la main. La Wallonie et surtout Bruxelles, où le taux vaccinal est trop faible et la situation épidémiologique inquiétante, sont beaucoup plus réticentes. Une date à laquelle cette phase prendra fin pourrait être décidée, même si l'idée est de conserver un socle interfédéral, indiquait-on à bonnes sources.

Le dernier Comité de concertation avait adopté une formulation relativement floue à propos de l'obligation de vaccination du personnel soignant. Ce vendredi celle-ci devrait être actée, même si les modalités mettront encore quelques semaines à être élaborées. Le 1er octobre, les discothèques pourront rouvrir. Certains au gouvernement ne veulent toutefois pas se contenter de l'adoption de protocoles, mais aussi prévoir des sanctions si les mesures ne sont pas appliquées.

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