Assouplissements en Flandre mais pas à Bruxelles : quid des communes flamandes de la périphérie?
Alors que la Flandre a décidé d’assouplir les mesures sanitaires, et que Bruxelles préfère les maintenir encore un temps, qu’en est-il des communes flamandes de la périphérie bruxelloise ? "Les gouverneurs de province et les bourgmestres peuvent prendre des mesures plus strictes", a fait savoir la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden. Mais les administrations locales envisagent-elles de le faire ? Petit tour d’horizon.
Vendredi soir, lors de l’émission "Terzake" (VRT), le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), a clairement indiqué qu'une extension du Covid Safe Ticket serait une bonne idée dans la périphérie flamande autour de Bruxelles. "La vaccination ne s’y déroule pas si facilement. Je pense notamment à Zaventem, Asse, Sint-Pieters-Leeuw, Vilvoorde, Machelen… de grandes communes où trop peu de personnes sont vaccinées", précise-t-il.
Actuellement, dans certaines communes de la périphérie bruxelloise, moins de 70 % des habitants ont reçu une première injection du vaccin contre le covid. Ces chiffres concernent les communes de Wemmel, Drogenbos, Machelen, Vilvoorde, Sint-Pieters-Leew, Zaventem, Kraainem et Asse.
Vilvorde : L’importance du pass sanitaire
Le bourgmestre de Vilvore, Hans Bonte (Vooruit), comprend le choix d’un assouplissement en Flandre, mais demande qu’une attention particulière soit portée aux communes de la périphérie de Bruxelles.
Selon lui, un pass sanitaire obligatoire peut contribuer à améliorer la situation. "J'espère qu'il y aura la possibilité de faire du travail sur mesure en périphérie afin que nous puissions effectivement rattraper le retard dans le taux de vaccination", indique-t-il. Hans Bonte est notamment convaincu que le Covid Safe Ticket peut contribuer à convaincre les gens de se faire vacciner.
Sint-Pieters-Leeuw : "Plus d'uniformité"
Le bourgmestre de Sint-Pieters-Leeuw, Jan Desmeth (N-VA), pense lui aussi que le pass sanitaire est une bonne idée. Dans sa commune, le taux de vaccination est légèrement inférieur à 70 %. "Une extension du Covid Safe Ticket pourrait être utilisée pour atteindre un taux de vaccination plus élevé. Mais il faudrait qu'il y ait une uniformité dans la périphérie flamande de Bruxelles", souligne-t-il.
Jan Desmeth craint en effet que la liberté de décision des administrations locales n'entraîne trop de différences entre les communes de la périphérie. "Sans cette uniformité, il devient difficile pour les gens de suivre", estime-t-il. "Ce sera donc au gouvernement flamand de décider, et si ce n'est pas possible, je voudrais que les bourgmestres des communes périphériques dont le taux de vaccination est inférieur à 70 % se réunissent pour se mettent d'accord sur le même arrangement."
Asse : "Attendre le 1er octobre"
Le bourgmestre d'Asse, Koen Van Elsen (CD&V), déclare également qu'il est bon de pouvoir appliquer une extension du Covid Safe Ticket. Il reste toutefois pour le moment dans l’attente. "Nous voulons voir ce qui se passera après le 1er octobre, lorsque les assouplissements prendront effet en Flandre".
Wemmel : "Satisfait de pouvoir décider"
À Wemmel aussi, le bourgmestre Walter Vansteenkiste (LB Wemmel) préfère attendre encore un peu. "Je suis satisfait de la liberté de décision dont disposent les autorités locales. Nous déciderons de l'éventuelle extension du Covid Safe Ticket en concertation avec le gouverneur, mais comme la situation à Wemmel est quelque peu différente de celle de Vilvorde, une telle décision n'est pas encore nécessaire", souligne-t-il.