Intervention reportée au dernier moment pour un patient déjà en salle d’opération à l’UZ Leuven
La pression augmente considérablement sur nos hôpitaux en raison de la quatrième vague de covid-19. Et cela pèse notamment sur les soins ordinaires. La semaine dernière, un patient qui devait se faire opérer d’une tumeur cancéreuse a été littéralement retiré de la table d'opération à l'UZ Gasthuisberg de Leuven. En raison du nombre croissant de patients covid, l'hôpital ne disposait pas d'un nombre suffisant de lits aux soins intensifs.
La semaine dernière, un patient de Noorderwijk, près de Herentals, a été témoin personnellement de pression exercée sur les hôpitaux suite à la nouvelle vague de covid.
Guy Van Rompaey devait subir l'ablation d'une tumeur au cerveau à l'UZ Leuven, mais au tout dernier moment, dans la salle d'opération, on lui a dit que l'opération ne pouvait pas avoir lieu. "Je me trouvais déjà dans la salle d'opération quand on m'a dit d'attendre parce qu'il y avait une réunion en cours. Ils ont alors décidé que l'opération ne pouvait pas avoir lieu. Puis ils ont tout annulé parce qu'il n'y avait plus de place pour moi aux soins intensifs", a déclaré Guy Van Rompaey.
Une opération qui avait déjà été reportée
On ne sait pas encore quand l'opération pourra avoir lieu. "Ils m'ont dit que la semaine prochaine, je serai informé du moment où l'opération pourra avoir lieu. J'espère que ce sera dans les trois semaines", a déclaré Guy Van Rompaey.
À l'origine, ce patient aurait dû être opéré en mars, mais cette opération a également été reportée à ce moment-là déjà en raison de la hausse des contaminations au covid-19.
À l'UZ Leuven, on veut à tout prix éviter de reporter les opérations, mais pour ce patient, il n'y avait pas d'autre solution, a déclaré le neurochirurgien Johan Van Loon à Radio 2 Vlaams-Brabant. "Il est vrai que nous avons dû reporter l'opération au tout dernier moment, ce qui est très exceptionnel", dit-il.
"En tant que médecin, c'est une chose que l'on espère ne jamais devoir faire, mais avec la nouvelle vague de covid, nous sommes à nouveau confrontés à des choix très difficiles chaque jour. Il y a une pénurie de lits dans les services ordinaires, mais aussi dans les unités de soins intensifs, car nous devons garder 25 % de lits libres pour les patients covid. Il y a également une pénurie de personnel, car de nombreux soignants sont malades. C'est un phénomène qui était moins fréquent lors des précédentes vagues de corona".
L’hôpital universitaire de Gand ne donnera plus la priorité aux patients covid aux soins intensifs
À l'hôpital universitaire de Gand, on ne veut plus donner la priorité aux patients covid dans les unités de soins intensifs. C'est ce que le médecin-chef Frank Vermassen a déclaré à la VRT. "Reporter maintenant les soins ordinaires afin de garder des lits libres pour les patients covid ne me semble plus envisageable."
Frank Vermassen souligne que depuis des mois, les hôpitaux subissent les conséquences du report des soins ordinaires à cause de l'effet du coronavirus. "Maintenant que nous sommes confrontés à des réductions de personnel hospitalier alors que la pression augmente, nous ne pouvons plus accorder aux patients covid un régime préférentiel."
Dès lors, Frank Vermassen ne veut pas réserver davantage de lits disponibles pour les patients covid, ce qui priverait les patients non covid de soins.
Frank Vermassen déplore que la plupart des patients covid qui se retrouvent aux soins intensifs y arrivent parce qu'ils n'ont pas été vaccinés. "Nous ne pouvons plus guère privilégier ces patients", dit-il.
Environ la moitié des patients atteints de coronavirus en soins intensifs ne sont pas vaccinés. L'autre moitié l'est, mais ce sont souvent des personnes vulnérables ou atteintes d'une maladie chronique.
Frank Vermassen souligne que son hôpital continue de traiter tout le monde sur un pied d'égalité et que tous les patients covid ont bien entendu droit à des soins. "Si une personne atteinte du coronavirus se retrouve aux soins intensifs, elle recevra ces soins", dit-il.